Trois documentaires réalisés par des jeunes du Maroc et fruits du projet «Regards croisés sur le patrimoine marocain» seront bientôt dévoilés au public. Les trois documentaires du projet «Regards croisés sur le patrimoine marocain» aujourd'hui en phase de montage seront bientôt dévoilés. Ces documentaires de 26 minutes chacun, sont réalisés par onze jeunes Marocains, à l'issue de plusieurs mois de formation intensive aux métiers du cinéma et de cinq semaines de tournage. Ils abordent trois thématiques différentes convergeant toutes dans la promotion du patrimoine marocain par les jeunes. Ces thématiques concernent «La création artistique, le patrimoine immatériel et le patrimoine immatériel». Le premier documentaire intitulé provisoirement «Génération spontanée» croise les parcours de quatre jeunes artistes musiciens de Casablanca et de Salé. «Ce film documentaire souhaite mettre en avant les tensions qui existent entre la construction identitaire de ces jeunes et leurs influences de part les traditions familiales et sociétales et les influences en dehors des frontières du Maroc, s'exprimant ainsi dans leur expression musicale», peut-on lire dans une note de présentation. Le deuxième documentaire «Ombres et lumières» met les projecteurs sur les expériences de revitalisation des kasbahs de Mehdia et de Larache par la société civile. Le troisième documentaire porte sur les khettarat, des pratiques, savoir et savoir-faire traditionnels dans la gestion de l'eau dans la région du Tafilalet. «Le message du documentaire est que les khettarat constituent une gestion saine de l'eau, en accord avec leur environnement et la population. C'est un système qui est la clé de survie de l'oasien et de son oasis», indiquent les jeunes réalisateurs. A noter que la projection destinée au grand public est prévu le 21 novembre à la salle 7ème Art de Rabat. Une conférence de presse sera organisée le 20 octobre aux abattoirs de Casablanca. Aussi des projections de ces documentaires à Paris et en Espagne sont programmées, ont souligné les initiateurs du projet. Pour rappel, le budget du projet «Regards croisés sur le patrimoine marocain» est de 63.000 euros; financé par l'Union européenne à hauteur 47.000 euros ; ainsi que par l'Association échanges et partenariats en France et Arquitectura y Compromiso Social en Espagne. Notons que les onze jeunes Marocains et Marocaines d'horizons divers qui ont été sélectionnés parmi 70 candidats pour participer à ce projet ont bénéficié de plusieurs ateliers et sont passés par diverses étapes avant de tourner leurs films. On cite parmi ces étapes la formation aux différents métiers du film documentaire à l'Institut spécialisé du cinéma et de l'audiovisuel ISCA à Rabat, l'acquisition de notions sur la médiation interculturelle à la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université Mohammed V Souissi, en plus de rencontres avec des professionnels du film documentaire, des acteurs associatifs et des personnes ressources s'intéressant au patrimoine culturel marocain.