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De Villepin affronte son heure de vérité
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 23 - 09 - 2009

L'actualité française est captée par l'affaire Clearstream. Le héros de cette pièce shakespearienne, De Villepin, l'avait débutée avec des intonations propres aux grandes tragédies.
Ne serait- ce que sur le plan de l'intensité dramatique, le procès de l'affaire Clearstream, qui a débuté cette semaine au tribunal de Paris, semble tenir toutes ses promesses. L'affaire, qui oppose l'actuel président de la République Nicolas Sarkozy à l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac Dominique de Villepin dans une sombre histoire de listings bancaires et de faux comptes attribués, a démarré sur les chapeaux de roue. Nicolas Sarkozy, en situation de partie civile, avait quitté la capitale pour une longue semaine américaine qui doit le mener à New York écouter les discours attendus de deux grandes vedettes du show international que sont le président libyen Mouamar Kadhafi et l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad, applaudir la photo furtive de Benyamin Nethanyahou et de Mahmoud Abbas autour de Barack Obama et participer à deux sommets à la valeur vitale: un sur le climat et l'autre sur l'économie et la finance au G20 à Pittsburgh. Pendant ce temps, une grande partie de l'actualité française est captée par l'affaire Clearstream. Le héros malheureux de cette pièce shakespearienne, Dominique de Villepin l'avait débutée avec des intonations propres aux grandes tragédies. Se présentant devant l'opinion accompagné de sa femme et de ses enfants, il lance une de ses tirades qui avait fait sa renommée internationale : «Je suis ici par l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président de la République française. J'en sortirai libre et blanchi au nom du peuple français». Dans cette affaire, il existe au moins deux constantes qui n'ont jamais varié. La première est celle du président de la République qui avait toujours insisté sur sa volonté, au risque de paraître entêté jusqu'à la revanche, de savoir les tenants et les aboutissants d'une machination qui visait manifestement à briser son élan politique. La seconde est celle de Dominique de Villepin qui, malgré les nombreux faisceaux alimentés par les différents protagonistes de l'affaire que sont Philipe Rondot, un des hommes influents du renseignement français, Yves Bertrand l'ex-patron de RG, l'informaticien Imad Lahoud, l'homme soupçonné d'avoir traficoté les fameux listings, a toujours clamé son innocence. Au delà de cette profession de foi destinée plus à décrire l'état d'esprit dans lequel Dominique de Villepin compte affronter cette épreuve, la stratégie de défense du plus célèbre prévenu dans l'affaire Clearstream, semble basée, entre autres, sur un redoutable point : nier à Nicolas Sarkozy la qualité même de se présenter en tant que partie civile vu son statut de chef de l'Etat qui lui garantit une immunité : à partir du moment où personne ne peut poursuivre Nicolas Sarkozy tant qu'il est en fonction, cela fait-il de lui un justiciable comme les autres ? Dominique de Villepin a bénéficié sur ce point d'une aide inattendue de l'opposition. Arnaud Montebourg, député et ancien avocat, vole au secours de l'ancien Premier ministre : «Il est inadmissible et scandaleux qu'un président de la République fasse pression sur la justice, dont il est censé être le garant, à l'intérieur de l'enceinte d'un tribunal, quand il va demander à travers ses avocats d'éliminer son principal adversaire politique. La justice est totalement instrumentalisée dans cette affaire». Sur le même ton de cloche, François Hollande l'ancien numéro un du PS s'indigne : «Ce que nous ne pouvons pas accepter c'est que le président de la République puisse être partie civile au procès (alors ) qu'il bénéficie de l'immunité présidentielle (et) qu'il a autorité sur le parquet». Elisabeth Guigou, ancienne ministre socialiste de la Justice, n'a pas de mots assez durs pour stigmatiser la posture de Nicolas Sarkozy dans laquelle elle y voit: «quelque chose de pathétique de voir se régler une question de rivalité, même pire semble-t-il, de haine politique, devant des tribunaux». Quant à Pierre Moscovici, rappelant à dessein la menace qu'a lancée Nicolas Sarkozy à Dominique de Villepin «On va le pendre à un croc de boucher», il dénonce : «On est vraiment au paroxysme de la haine (avec) ces invocations au meurtre qui viennent des plus hauts responsables de l'Etat».

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