Mohamed Talib, membre du Corcas, estime que le principal résultat de la rencontre informelle entre le Maroc et le Polisario est le fait de s'être mis d'accord pour se rencontrer à nouveau. ALM : Quel est votre commentaire sur le résultat de la rencontre informelle à Vienne entre le Maroc et le Polisario ? Mohamed Talib : La rencontre informelle a eu lieu. Il est à noter qu'en Algérie certains médias ont cherché à faire de la propagande. Aussi les déclarations de la part de certains polisariens à Tindouf avaient pour objectif de faire monter la tension. Le principal résultat de cette rencontre informelle entre le Maroc et le Polisario est le fait de s'être mis d'accord pour se rencontrer à nouveau dans un cadre informel, dans un futur proche. Cette rencontre n'a pas eu un grand effet sur l'avancement du processus, en dépit des déclarations diplomatiques de Christopher Ross. Peut-on parler d'un pas positif ? Le Maroc est dans une position confortable. La proposition marocaine d'autonomie a créé une nouvelle dynamique. Le projet d'autonomie est un projet marocain et constitue un engagement envers les Marocains. Le Maroc a de même un engagement avec les Nations Unies mais aussi avec les pays amis et l'opinion publique. Le Polisario vit actuellement des difficultés énormes dues aux discordes et à une hémorragie interne, qui frappent les rangs de ses dirigeants. Le pouvoir de décision n'est pas entre les mains du Polisario mais entre les mains des autorités algériennes. Cette première rencontre informelle a eu lieu en Autriche. Pensez-vous que la prochaine rencontre aura également lieu dans un Etat européen ? À mon sens, le lieu de la tenue des rencontres informelles importe peu. Cette rencontre est organisée sous l'égide des Nations Unies. Le lieu n'est qu'un espace pour la rencontre. Ces rencontres informelles ont pour but de préparer le 5ème round. La position du Maroc est claire et constante.