Toujours en quête de l'originalité musicale, Brahim El Mezned œuvre, depuis six ans, pour faire de cet festival un carrefour d'échange universel. ALM : Le festival est à sa sixième année d'existence. Quelle est l'originalité de cette édition ? Brahim El Mezned : L'originalité de cette édition vient en premier lieu dans la mesure où elle respecte la ligne éditoriale du festival depuis sa création. Elle respecte aussi l'esprit qui estime que «les artistes amazighs accueillent les artistes du monde». Le public aura rendez-vous avec le meilleur du répertoire amazigh de l'année. On a de grands noms comme Raïssa Talbensirt, Rayss Aârab Atigui, des artistes plus jeunes comme Amawaz, Amaynou et d'autres. Des artistes étrangers se produiront à Timitar, notamment «Carlinhos Brown» qui est un artiste brésilien qui se produit pour la première fois au Maroc et sur le continent africain. La diversité de la programmation donne également un espace à des artistes de fusion, Rap, Hip Hop et les Dj. Sur quels critères vous vous basez dans le choix des artistes programmés ? Je voyage beaucoup et je pars avec mon regard amazigh et mon regard marocain des choses. Et de ce fait, chaque année je cherche toujours à offrir au festival et au public de Timitar des artistes connus comme c'est le cas pour Samira Saïd, Najat Bilal. On essaie également d'inviter des artistes qui viennent de lancer des albums. Cette année vous avez rendu hommage au groupe Izenzarn. Pourquoi Izenzarn ? Le groupe «Izenzarn» est une figure emblématique du répertoire amazigh. C'est une richesse extraordinaire pour la culture marocaine et il est normal que le festival accorde de l'importance à ce groupe. Aujourd'hui, ils sont en train de travailler sur un nouvel album. On est très sensible à l'idée de les soutenir et de les accompagner jusqu'à la réalisation de leur prochain album.