Les feux de signalisation sont installés dans les différentes intersections de la ville pour réglementer la circulation. Mais, leur mauvaise gestion pose problème. À Casablanca, les panneaux communément appelés «feux rouges» sont au nombre de 350. Mais combien d'eux sont opérationnels ? Certains «feux» d'ailleurs sont toujours en panne. Ils sont parfois carrément hors circuit. Dans ces ronds-points, les conducteurs appliquent la formule selon laquelle la priorité du passage est accordée à droite. Mais pendant les heures de pointe, la formule en question n'est plus de mise. La file de voitures qui s'empare la première de la voie de la circulation ne la lâche plus. Là, les avertisseurs des autres automobilistes créent dans la zone un boucan d'enfer dérangeant et les passants et les habitants des immeubles voisins ainsi que les activités des administrations et autres sociétés qui sont installées dans certains de ces immeubles, comme c'était le cas lundi dernier au rond-point d'Europe au Boulevard Zerktouni. Pour ce qui est des piétons, ils n'ont plus droit au passage, du moins ils devraient attendre longtemps où bien s'aventurer à leurs risques et périls. Mais, lorsque les « feux » ne fonctionnent pas normalement. La situation devient alors extrêmement dangereuse. Le vert est allumé dans les deux sens perpendiculaires. Chaque conducteur suppose que c'est lui qui doit passer. De graves accidents surviennent alors. Dans le cas où c'est le rouge qui est allumé dans tous les sens, ce sont les piétons qui sont induits en erreur. Ils croient que c'est à leur tour de traverser la route, sur le passage qui leur est réservé en toute sécurité. Cependant, une fois que les automobilistes se rendent compte que les feux de signalisation n'affichent que le rouge, ils se précipitent pour échapper à l'encombrement. Les piétons encourent là tous les risques. Comment sont entretenus ces panneaux et pourquoi tombent-ils et demeurent en panne ? Du côté de la Communauté Urbaine de Casablanca (CUC), cet état de choses est imputé au manque de personnel spécialisé en la matière, un staff technique de quelques techniciens pour les 350 feux de signalisation des 27 communes de Casablanca, et au manque de moyens matériels. Le budget alloué au secteur, par la CUC, n'a pas évolué depuis longtemps. L'alternative de déléguer leur gestion à une société privée tarde à venir. Chaque jour des accidents se produisent dans le périmètre urbain provoquant des morts, des blessés et des dégâts matériels. Et toujours, l'on colle la responsabilité à l'élément humain. Il faut dire que si le non-respect du code de la route est à l'origine de plusieurs accidents, les infrastructures, notamment cette question des feux de signalisation, y sont pour beaucoup. Ils sont installés dans les différentes intersections de la ville pour l'organisation de la circulation. Mais, leur mauvaise gestion perturbe la circulation des automobilistes entre eux d'un côté et entre les piétons et ces automobilistes d'un autre côté.