Augmenter la représentativité politique des femmes. Tel a été l'objectif d'une journée de sensibilisation organisée récemment à Asilah. Le Centre Hassan II des rencontres internationales d'Asilah a récemment abrité une journée de sensibilisation. Destinée aux femmes au niveau local, cette journée s'assigne pour objectif «de sensibiliser les citoyens aux enjeux de la présence de la femme dans les collectivités locales et sa contribution dans le développement local à Asilah et les communes rurales avoisinantes», a indiqué le président de l'Association Tawassol des actions sociales et du développement (ATASD), Mohamed El Yemlahi Chaïr. Organisée par l'ATASD en partenariat avec l'Agence de développement social (ADS), cette journée «s'inscrit dans le cadre d'un programme national lancé sous le slogan Femme dans les communes, levier de la gouvernance locale». Et l'ATASD est parmi l'une des sept ONG bénéficiaires de ce programme dans la région Tanger-Tétouan», a affirmé M. El Yemlahi Chaïr. Lors de cette manifestation, les intervenants ont déploré la faible représentativité féminine au sein des collectivités locales. «Quatre femmes seulement se trouvent au conseil de la municipalité d'Asilah sur un total de trente-deux élus», a-t-on souligné. Les intervenants ont précisé que des ONG et des partis politiques ont travaillé pour l'augmentation du taux de la représentativité féminine dans les communes et qui passe de 0,54 à 12% en vertu de la nouvelle charte communale. «Nous appelons à une forte participation de la femme dans la gestion communale. Les élections précédentes ont montré que les femmes candidates ont, généralement, un niveau d'instruction minimum Bac ou licence», a expliqué Touria Tajddine, membre du bureau exécutif de l'Union de l'action féminine (UAF). Cette militante associative a salué la mobilisation des mouvements et des associations féminins pour sensibiliser les citoyens sur l'importance de la contribution des femmes dans les communes. Elle a évoqué le mouvement pour le tiers des sièges élus dans les communes aux femmes. «Ce mouvement a appelé à un partage équitable du pouvoir entre l'homme et la femme dans la gestion de la chose locale. Il a été initié par l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM). Mais, malheureusement ce mouvement n'a pas pu atteindre l'objectif escompté», a expliqué Mme Tajddine.