En marge d'une conférence tenue, lundi à Salé, par le ministère de l'Intérieur, le wali-directeur général des collectivités locales, Nour-Eddine Boutayeb, a plaidé pour une gestion professionnelle du service public. La gestion du service public local doit se faire selon une approche professionnelle afin que les collectivités locales puissent assumer pleinement leur rôle et améliorer la qualité de leurs prestations, a affirmé, lundi 11 mai, à Salé, le wali-directeur général des collectivités locales, Nour-Eddine Boutayeb. Dans une conférence organisée par le ministère de l'Intérieur dans le cadre des rencontres de communication sous le thème «La commune de demain», M. Boutayeb a rappelé le cadre juridique et institutionnel fixé pour les collectivités locales dans la «vision 2009-2015», soulignant qu'il s'agit d'un cadre adéquat, de nature à aider ces entités à exercer pleinement leurs attributions d'acteurs directs du développement socio-économique. La commune de demain aura à affronter de nombreux défis et doit donc disposer d'élus en mesure de tracer des programmes à la lumière de la vision stratégique 2009-2015 et de procéder à l'évaluation des réalisations accomplies, a-t-il ajouté. Cette vision, dont l'étude et l'élaboration ont duré deux ans avec plus de 2.000 élus, doit être abordée selon les principes de «l'efficacité» et dotée de ressources humaines qualifiées, des moyens financiers nécessaires et d'une restructuration pour la modernisation des méthodes de gestion, a précisé M. Boutayeb, soulignant qu'en la matière, le rôle de l'Etat se limite à un «accompagnement» et à la coordination. Grâce à la nouvelle Charte communale et aux lois relatives à la fiscalité et aux finances locales, a-t-il poursuivi, le cadre juridique des collectivités locales a connu une évolution importante que ces entités peuvent mettre à profit pour l'amélioration de la gestion de la chose locale. L'Etat s'emploiera, dans le cadre d'une «offre de services», à accompagner le développement des collectivités locales par une assistance au niveau des ressources humaines, de la mobilisation des ressources financières et des facilités d'accès aux technologies modernes, l'objectif étant d'améliorer la qualité des prestations assurées aux citoyens, a-t-il indiqué. De son côté, le gouverneur-directeur des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, Abdelouahed Ourzik, a noté que la mondialisation fait que les villes sont aujourd'hui en compétition en matière d'offres et d'amélioration des services pour attirer l'investissement. Evoquant la vision que le citoyen se fait de la commune, où les usagers se heurtent à la bureaucratie et à l'opacité du référentiel juridique de certaines procédures administratives, M. Ourzik relève que le service administratif souffre encore de l'absence de canaux de communication avec le public et de l'implication de ce dernier dans l'élaboration des décisions concernant la vie courante, tels que les routes et les grands projets, comme il pâtit d'une faiblesse de la qualité des prestations en raison du défaut de critères de conduite et d'un manque d'une gestion prospective des plans qui prendrait en compte les attentes du citoyen.