La «rosa damascena» de son nom latin, à laquelle est dédiée le festival de Kelâat M'gouna, du 8 au 10 mai, présente, outre ses aspects socio-économiques plusieurs vertus thérapeutiques et cosmétiques. Rares ceux qui savent que la rose de Kelâat M'gouna permet au Maroc d'être classé parmi les trois premiers pays producteurs au monde de cette plante hybride, après la Bulgarie et la Turquie. Rares également sont ceux qui savent que la rose de Damas, «rosa damascena» de son nom latin, à laquelle est dédiée le festival de Kelâat M'gouna, organisé cette année du 8 au 10 mai, présente, outre ses aspects socio-économiques, plusieurs vertus thérapeutiques et cosmétiques. Pourtant, rien ne prédit l'existence de cette richesse avant d'accéder à cette ville longitudinale. En provenance d'Ouarzazate (sud) comme de Tinghir (nord), juste des étendues désertiques limitées par des hauteurs, encore parées de neiges du côté de l'Atlas ou d'une noirceur du côté du Saghro. Une fois sur place, les vergers verdoyants se trouvent agrémentées d'une couleur rose. Les paysans délimitent leurs terrains par cette plante, appartenant à la famille des rosacées. À la faveur d'un climat subsaharien et frais en même temps et d'un sol peu alcalin, pauvre en humus et d'une teneur moyenne en azote, la «rosa damascena» trouve toutes ses conditions favorables. Pourquoi a-t-elle tout cet attrait? Son essence de rose est recommandée en cas de troubles liés au stress (insomnie), aux tensions et dépressions nerveuses en tant que sédative. Elle agit aussi comme un tonique pour les problèmes cardiaques et pour une meilleure circulation sanguine. Outre le fait qu'elle sert de solutions aux problèmes du foie, d'estomac et d'utérus, l'essence de la rose régule l'appétit et soulage les spasmes gastriques et les nausées. Son efficacité est confirmée pour les dermatoses, les plaies, les couperoses, les gingivites et les aphtes. Quant aux usages cosmétiques, l'essence de rose est profitable en tant que crème hydratante, anti-âge, et pour les lotions, savon. Mais, l'usage le plus important reste l'exportation de l'essence de rose aux plus grandes parfumeries internationale (Opium de YSL, Jicky de Guerlain). Et ce n'est pas un secret que cette essence sert aussi aux besoins de pâtisseries ou de confiserie. Que peut-on donc extraire de cette rosa damaskina? Il y a d'abord l'hydrolat de rose. Il s'agit de l'eau de rose produit par hydro-distillation, la vapeur traverse la plante et se trouve ensuite recondensée et refroidie, pour qu'enfin elle puisse donner l'eau florale.