Le Festival de la Rose a eu lieu cette année du 6 au 8 mai à Kelâat M'Gouna et à Ouarzazate. Un événement haut en couleur qui représente un grand moment dans la vie des habitants de la région. Reportage. Kelâat M'Gouna a vécu pendant trois jours du 6 au 8 mai une ambiance festive. Un rendez-vous annuel qui s'est transformé en une manifestation à dimension universelle. On l'aura compris, il s'agit du moussem de la rose devenu une tradition cette région du Sud. Ce moussem est riche en événements. Les rues de Kelâat M'Gouna, ont laissé la place à des vendeurs et des commerçants des différentes municipalités avoisinant ce site. Toute sorte de marchandises est étalée par terre. Un vrai souk, les habitants de Kelâat M'Gouna et des municipalités avoisinantes viennent y faire leurs achats nécessaire. A l'occasion de ce véritable moussem en plein air, d'autres évènements-phares viennent couronner ces festivités. Des manifestations qui sont devenues aujourd'hui incontournables et qui sont aussi source de revenu. Il s'agit de la non moins célèbre élection de Miss Rose. Cette élection a eu lieu le premier jour du festival. Au total, cinq jeunes filles se sont portées candidates cette année pour bénéficier du titre de Miss Rose. Elle ont toutes déambulé en face du public et du jury, certaines étaient prises de panique et d'autres étaient plus à l'aise. Mais elles avaient toutes un point commun: cette volonté de remporter le titre de Miss Rose. Un titre qui selon elles est une estime pour elles et pour leurs familles. «Nous avons participé car c'est un honneur pour notre province, nous sommes très contentes d'être ici», déclare une des participantes. En l'attente du commencement du concours, l'euphorie règne et avec elle une peur au ventre. Peur de ne pas faire partie des gagnantes. Les candidates sont assises et patientent, elles attendent la venue du staff de l'organisation pour marquer le coup d'envoi. Quelques heures d'attente, elles vont enfin, avancer devant les membres du jury au nombre de huit. Elles passent une après l'autre, certaines sourient avec une aise inégalée et d'autres par contre sont prises de panique et ne savent plus comment se comporter devant une telle foule. Tout le stade où a eu lieu la manifestation à Kelâat M'Gouna était comble. La plupart des spectateurs sont des habitants de la région, des habitués de ce genre d'activités qui marquent le début du moussem des roses. Sous le soleil brûlant, ils regardent, et se demandent, qui peut bien être la gagnante cette année. Les familles s'interrogent et prient pour leurs proches. Et pour cause, plus qu'un simple titre, remporter le prix signifie une ressource pour les parents de la gagnante. Celle-ci bénéficie d'une somme de 1500DH. Une somme qui n'est pas énorme pour des citadins, «mais pour une province comme Kelâat M'Gouna, qui vit essentiellement de culture de la Rose et de l'élevage, c'est respectable», penseraient certains. Ainsi, certaines familles fondent beaucoup d'espoir sur cette cagnote, c'est une sorte d'aubaine. Les «yarbi trbah» «que Dieu fasse qu'elle gagne» sont psalmodiés par un groupe de femmes qui ont voulu tenir compagnie et soutenir les candidates. Celles-ci faisant partie de leur famille. Quelques secondes après les candidates, avancent. Après avoir défilé devant un jury trois seulement ont séduit le jury qui avait pour mission de les désigner. L'année dernière c'était le public qui avait choisi la Miss Rose pendant le grand défilé des chars. Mais cette fois-ci, il y a eu un changement, étant donné que seul le jury a sélectionné, la Miss rose suivie de ses deux dauphines. La sélection, cette année a connu un changement. Les candidates devaient être âgées entre 17 et 21 ans. Ce qui a limité les chances de participation. C'est pour cette raison que seules cinq jeunes filles ont participé. Certainse ont trouvé cela injuste, mais se sont résignées en déclarant que «c'est la règle du jeu». Finallement c'est la même miss Rose de l'année dernière qui a remporté le grand lot. Nadia Iden Miloud tel est son nom. Son succès lui a permi de gagner la somme de 1500 DH qu'elle partagera avec sa famille, en attendant le prochain festival.