Faire connaître l'architecture en terre et sensibiliser à la protection et la préservation de ce patrimoine. Tels sont les objectifs d'une manifestation culturelle et artistique qui se poursuit jusqu'au 7 mai prochain à Tanger. Cette manifestation a été inaugurée, vendredi 10 avril, par le vernissage de l'exposition internationale itinéraire autour de l'architecture traditionnelle africaine en terre à la galerie d'art contemporain Mohamed Drissi à Tanger. Intitulée «Magies en terre et l'empire du Mali», cette exposition qui se poursuit jusqu'au 7 mai prochain s'inscrit dans le cadre d'une manifestation culturelle et artistique, organisée par la délégation provinciale de la culture à Tanger et la fondation Fisa internationale de Séville (Espagne). «Cette manifestation vise à mieux connaître cette architecture en terre et à sensibiliser le public à la protection et la préservation de ce patrimoine architectural», a indiqué le délégué provincial de la culture à Tanger, Rachid Amahjour. Cette exposition internationale comporte des tableaux de grand format de 3m 40x2m, réalisés grâce au travail d'étude et à l'observation «menés pendant une trentaine d'années sur l'architecture traditionnelle en terre», a souligné le président de la fondation Fisa internationale, Jak Vauthrin. Cette exposition de photographies présente des ouvrages en terre entre autres les mosquées de Djenné, Tawatalla, Wango et Saba au Mali et le célèbre jour du marché dans la ville malienne de Djenné. Par ailleurs, la construction en terre existe toujours au Maroc. Elle est pratiquée en grande partie «au nord du Royaume, plus particulièrement dans les régions rurales. Mais faute de moyens et de connaissances chez les habitants de ces régions, les toits d'habitation sont, pour la majorité des cas, en tôle ondulé», a expliqué M. Amahjour, faisant remarquer que «les tuiles sont plus recommandées pour ce type de constructions pour les protéger et éviter leur dégradation». Notons que la construction en terre a régressé au profit de celle en béton. «Mais le matériau terre est de plus en plus utilisé en Occident», a souligné l'inspecteur des monuments historiques et sites à Tanger, Taoufiq Ouzgane. Outre cette exposition des photographies d'ouvrages en terre, les organisateurs programment, à travers cette manifestation culturelle et artistique, des tables rondes portant sur «L'architecture traditionnelle de terre au Maroc- avenir d'une tradition», «L'architecture en terre actuelle dans le bassin du Niger : possibilités et réalités», «Terre et pierre: une histoire de restauration, Maroc-Oman», «L'architecture en terre au Nord du Maroc : paysage et patrimoine», ainsi que la présentation du livre «La danse de la mémoire» de l'écrivain et directrice de l'Institut français du nord, Christine Vandoorne.