Une rencontre a été organisée, mercredi à Rabat, sur la contribution que la femme est appelée à apporter au processus de moralisation du champ communal. L'association «Mouvement des femmes du Maroc» a organisé, mercredi, à Rabat, une rencontre sous le thème «La femme et la moralisation du champ communal». Cette rencontre a été présidée par Amal Ziadi, présidente de cette association. A pris part à cette conférence, entre autres intervenants, Hassan Alaoui, chef du cabinet du président de l'Instance centrale de la prévention de la corruption. «Cette rencontre est une occasion pour rendre hommage encore une fois à la femme, qui a célébré sa journée mondiale le 8 mars», a souligné Amal Ziadi, dans son allocution inaugurale. «La moralisation du champ communal interpelle toutes les composantes de la société marocaine. La femme doit être un élément clé dans ce processus», a-t-elle souligné. Intervenant à cette occasion, Hassan Alaoui a affirmé que la femme avait «toutes les qualités requises pour assurer une bonne gestion des affaires locales, aux côtés de l'homme». «Le rôle de la femme dans la politique et la moralisation de la vie publique sont indissociables», a précisé le responsable à l'Instance de prévention de la corruption. La présidente du «Mouvement des femmes du Maroc» a rappelé les efforts déployés par son ONG pour que la femme marocaine puisse avoir accès davantage à la vie politique. «L'association oeuvre pour la participation effective de la femme dans la gestion des affaires locales, provinciales, préfectorales, régionales et nationales», a-t-elle relevé. Mais voilà, ces efforts ne sont pas suffisants pour garantir une participation significative de la femme à la vie politique. «Les partis, qui assurent le choix des candidats aux élections communales, doivent veiller à la représentation équitable des femmes dans les structures des partis», a exhorté Amal Ziadi. «Les partis politiques sont tenus d'encourager et de soutenir les femmes», a-t-elle ajouté. Elle a estimé qu'il était temps que la femme marocaine apporte à la gestion des affaires locales plus de transparence et d'honnêteté. «Plusieurs études faites sur la gestion des affaires locales par les femmes ont relevé que celles-ci font toujours preuve de droiture et d'honnêteté», a souligné Amal Ziadi. Un fonds de soutien à la représentativité féminine que l'Etat a été récemment mis en place, avec pour but d'inciter les partis politiques à présenter un nombre plus élevé de candidatures de femmes aux élections communales, pour atteindre le seuil de 12 % de représentativité féminine dans les conseils communaux. Pour plus de transparence et toujours dans le souci de moraliser le champ communal, l'association «Mouvement des femmes du Maroc» réclame au ministère de l'Intérieur un partenariat pour le suivi de la répartition de l'argent du fonds de soutien, qui est d'un montant de 10 millions de dirhams. Les élections communales du 12 juin prochain verront la participation de femmes sans appartenance politique. Des candidates indépendantes se lanceront dans la campagne électorale. «Notre association a obtenu gain de cause auprès du ministère de l'Intérieur pour autoriser des femmes sans appartenance politique à se porter candidates aux élections communales du 12 juin prochain», a révélé Mme. Ziadi.