Les mesures d'urgence prises par le gouvernement, en partenariat avec le secteur privé, pour soutenir les secteurs touchés par la crise concernent les volets social, financier et commercial. Social, financier et commercial. Les mesures d'urgence prises par le gouvernement, en partenariat avec le secteur privé, s'articulent autour de ces trois axes. Pour le volet social, ce plan anti-crise vise la préservation de l'emploi et des compétences. Et ce, à travers le remboursement par l'Etat aux entreprises concernées des dépenses relatives aux charges de l'employeur. En ce qui concerne le volet financier, ce plan prévoit des aides aux entreprises concernées pour l'amélioration de liquidités. Ainsi, le gouvernement veut renforcer les garanties de l'Etat pour le financement des besoins en fonds de roulement des entreprises avec la possibilité d'un moratoire pour le remboursement en cours des crédits à long terme. Enfin, pour le volet commercial, il est question d'octroyer aux entreprises des secteurs concernés des conditions préférentielles lors des opérations d'assurance de leurs exportations, ainsi qu'un accompagnement financier dans le cadre de leurs programmes de prospection de marchés extérieurs. Ces mesures-là ont fait l'objet d'une convention-cadre et de 9 séries de conventions d'application dont la signature a été présidée par le Premier ministre Abbas El Fassi, mardi 24 février 2009, à Rabat. Ces conventions d'application portent sur le soutien de l'emploi pour les entreprises exportatrices des secteurs du textile, du cuir et des équipements automobiles, la promotion commerciale des secteurs exportateurs et la garantie des crédits en faveur des entreprises exportatrices concernées et des PME. «Ces conventions sont le fruit de l'action du Comité de veille stratégique. Elles constituent des mesures anticipatives prises par le gouvernement pour soutenir certains secteurs, particulièrement le textile, le cuir et les équipements automobile, qui ont accusé un recul notable d'activité, du fait de la baisse de la demande au niveau de leurs marchés traditionnels», explique la Primature dans un communiqué de presse. Par ailleurs, l'Administration des douanes et impôts indirects s'est engagée à permettre aux entreprises concernées de commercialiser au niveau du marché intérieur, une partie de leurs produits importés dans le cadre du régime d'admission temporaire et de leur permettre de prolonger les délais de leurs comptes relatifs à l'admission temporaire. «Le gouvernement œuvrera, en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et les associations professionnelles concernées, à mettre en place des mécanismes de formation et de logistique», selon la même source. En présidant la cérémonie de signature de ces conventions, le Premier ministre a relevé que ces mesures visent principalement la préservation de l'emploi et des appareils productifs et constituent de ce fait une composante des efforts consentis par le gouvernement dans le cadre du dialogue social. Pour le suivi des mesures Pour assurer la mise en œuvre et le suivi des mesures prises, il a été convenu de créer une commission de suivi comprenant les représentants des départements ministériels concernés. Dans cette commission, il y aura également des représentants de la Caisse centrale de garantie (CCG), de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), du Centre marocain de promotion des exportations (CMPE), de la Société marocaine de l'assurance à l'exportation (SMAEX), de la CGEM, de l'Association marocaine de l'industrie du textile et de l'habillement (AMITH), de l'Association marocaine de l'industrie et de la commercialisation des automobiles (AMICA) et de la Fédération des industries du cuir.