Selon les rapports de ses observateurs sur le terrain, A.I assure qu'il existe des preuves tangibles de crimes de guerre et d'autres violations graves du droit international humanitaire. L'ONG des droits de l'Homme Amnesty International (AI) a jugé mardi «opportune mais insuffisante» la décision du secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, de mettre en place une commission d'enquête sur les bombardements par Israël des installations onusiennes à Gaza. «L'annonce aujourd'hui par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon d'une enquête sur les attaques par Israël des installations des Nations unies dans la bande de Gaza est la bienvenue, mais reste insuffisante tant que des investigations globales ne sont pas réalisées», souligne un communiqué d'Amnesty diffusé à New York. Pour l'organisation internationale de défense des droits de l'Homme, l'enquête des Nations unies ne doit pas être «limitée aux récentes attaques des forces israéliennes contre les écoles, le personnel et les installations des Nations Unies dans la bande de Gaza», mais elle doit porter sur toutes les allégations de violations du droit international par les parties impliquées dans le conflit. Selon les rapports de ses observateurs sur le terrain, Amnesty assure qu'il existe des preuves tangibles de crimes de guerre et d'autres violations graves du droit international humanitaire. «Il s'agit notamment des attaques directes par les forces israéliennes contre des civils palestiniens et des biens civils dans la bande de Gaza», relève le communiqué d'Amnesty attestant de l'utilisation d'armes au phosphore blanc et de l'usage disproportionné de la force par Israël dans des zones à forte densité de populations civiles. L'ONG des droits de l'Homme exhorte le secrétaire général à élargir immédiatement le champ de l'enquête de la commission et le Conseil de sécurité et les Etats membres de l'ONU à appuyer la demande d'une enquête globale. M. Ban a annoncé lors d'une une conférence de presse, mardi au siège des Nations unies, sa décision de mettre en place une commission d'enquête sur les bombardements israéliens qui ont visé les installations de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Cette commission de l'ONU, qui entamera ses travaux «immédiatement», sera conduite par le Britannique Ian Martin, un ancien responsable d'Amnesty International, et comprendra des conseillers juridiques et un expert militaire.