Dans le but de consolider sa politique de proximité et pour renforcer son action au niveau régional, le CCDH a créé un nouveau bureau à Oujda. Après Laâyoune et Agadir, le Conseil consultatif des droits de l'Homme a inauguré, vendredi son bureau administratif d'Oujda pour consolider et promouvoir la culture des droits humains. Selon Ahmed Herzenni, président du CCDH, ce troisième bureau a été mis à la disposition des différents intervenants pour faciliter l'application des recommandations de l'Instance équité et réconciliation au niveau régional concernant les indemnisations individuelles, la couverture médicale et la réparation communautaire. Il a également précisé qu'il est temps d'élaborer des programmes adéquats qui prennent en considération les droits économiques, sociaux et culturels. M. Herzenni a, par la suite, rappelé que le Maroc qui vient de tourner une page de son histoire, marquée par la focalisation sur les droits politiques et civils, fait tout son possible pour prendre des mesures spécifiques en vue d'empêcher toute atteinte aux droits humains. Le Maroc est fier de ses réalisations sur le plan de la consolidation des droits individuels et collectifs. Ceci dit, les avancées réalisées ne doivent entraver d'autres actions à entreprendre pour généraliser la culture des droits de l'Homme. «Il faut aussi faire face et se pencher sur les cas de refoulement et d'expulsion des réfugiés subsahariens qui constituent une spécificité de l'Oriental», a-t-il conclu. Quant à Latifa Bouazza, responsable du bureau régional du CCDH à Oujda, elle a déclaré à ALM que l'ouverture de ce bureau est venue à point nommé pour consolider le dialogue, la concertation et la coordination entre les différents intervenants locaux. Le travail réalisé en commun, sur le terrain, s'inscrit dans le cadre d'une approche de proximité et de spécification des attentes pour faciliter la mise en œuvre des recommandations de l'Instance équité et réconciliation à propos des indemnisations individuelles, la couverture médicale et la réparation communautaire. Cette approche concertée cible le plus grand nombre de citoyens et de responsables pour prémunir les droits contre toute sorte de violation. Pour se faire, le bureau régional du CCDH compte mener des actions au niveau des écoles, des centres des jeunes et des femmes pour sensibiliser sur les multiples avancées réalisées en ce domaine. Il compte aussi interpeller les ministères de la jeunesse et des Sports, de l'Education nationale et de la Culture pour élucider davantage le rôle du sport, des activités parascolaires et des arts dans la consolidation de la culture des droits de l'Homme. «C'est l'une des prérogatives sur lesquelles on va travailler», a ajouté Mme Bouazza.