Dans le souci de désenclaver trois régions du Sud, cette partie du Royaume fait l'objet d'un plan visant la création et la maintenance de 2.832 km de routes d'ici 2012. Ce programme lancé par le ministère de l'Equipement et du Transport permettra la création et la maintenance de 2.832 km de routes, ainsi que la construction et la réparation des installations techniques de 7 territoires du Sud. Les opérations contenues dans ce programme portent sur le renforcement de 163,5 km de routes, le revêtement de 347 km, l'expansion de 124,5 km, la création d'environ 1003 km et l'aménagement de 836,7 km, voire le renforcement des installations techniques à travers l'instauration de 7 nouvelles unités. S'agissant du désenclavement du monde rural dans cette partie du Royaume, le Programme national des routes rurales va bon train dans les trois régions. Ainsi, la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra a été dotée de 51 km. Une enveloppe budgétaire de 31 millions de dirhams a été allouée à ce projet. Ce programme vise à augmenter le taux d'accessibilité de la population rurale au réseau routier de la région à 86 % à l'horizon 2012 et aider ainsi au désenclavement de près de 20.000 habitants ruraux. Le ministère de l'Equipement et du Transport contribue au financement de ce programme à hauteur de 124,61 millions de dirhams, soit 85% du coût global. Ces infrastructures renforceront le réseau routier existant. Celui-ci joue un rôle primordial dans le développement de la région depuis que le Maroc a récupéré les territoires de la région du Sahara. Selon les explications de la direction des routes, le réseau routier a accompagné l'aménagement portuaire. Ainsi, il a permis d'établir une complémentarité directe entre les voies terrestres et maritimes suivant une double orientation : d'une part Est-Ouest afin de faciliter l'accès à la mer à partir des régions intérieures ; d'autre part Nord-Sud pour créer une liaison directe avec les différents pôles de développement au nord du Royaume. Au lendemain de la libération de la région du Sahara, les objectifs principaux assignés au programme routier dans la région se présentaient comme suit : premièrement, assurer l'acheminement des produits nécessaires pour l'approvisionnement des populations. En effet, l'établissement des liaisons routières a permis le rattachement de la région aux centres de production et de distribution nationaux, notamment aux riches plaines agricoles du Sousse. Deuxièmement, rompre l'isolement géographique de la région par la création de liaisons intégrées au réseau national. Troisièmement, la mise en place d'axes routiers conformes aux normes en vigueur a permis le prolongement du réseau national et a consolidé les liens Nord-Sud entre le Royaume du Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et le reste des pays subsahariens. Quatrièmement, améliorer les moyens internes de liaison en créant un maillage routier reliant les centres ruraux aux agglomérations urbaines pour stimuler les échanges interrégionaux. Initialement, le réseau routier de la région ne disposait que de 70 km de routes modernes. Le reste était difficilement accessible. Depuis 1975, des investissements ont été faits par l'Etat pour le renforcement du réseau routier.