Le soutien au pouvoir d'achat, la consolidation de la classe moyenne et l'atténuation des effets de la crise sur les ménages, tout cela ce sont des vœux pieux. Qui doit profiter de la baisse de l'Impôt sur le revenu (IR) ? Le salarié ou l'entreprise ? La réponse syndicale est claire. Elle est dans la nature des choses. Personne ne nous privera de cet acquis chèrement négocié. Pour y arriver, il va falloir nous passer sur le corps, semblent dire nos vénérables syndicalistes. Du côté patronal, c'est le flou artistique. Le clair-obscur. Le sens du vent qui n'est pas toujours un sens giratoire. On teste des idées par les canaux habituels et on attend de voir. C'est la position du tireur couché. Pas glorieux, mais également dans la nature des choses. Qu'est-ce qu'il reste alors ? Le gouvernement, pardi ! L'autre partenaire. Le troisième larron. Il est juste dans la position du tireur, — certes couché — mais il n'est pas tireur du tout. Le soutien au pouvoir d'achat, la consolidation de la classe moyenne et l'atténuation des effets de la crise sur les ménages, tout cela ce sont des vœux pieux. Ça tombe bien, nous sommes à la fin de l'année. Voilà une occasion où le gouvernement peut délivrer un message politique fort et il s'abstient de le faire juste parce qu'il n'a pas de doctrine en la matière ou que celle-ci, si elle existe, elle n'est pas publiquement assumable.