Dès janvier 2009, l'Impôt sur le revenu (IR) connaîtra une baisse de 2% en vue de préserver le pouvoir d'achat des ménages marocains. Le budget 2009 a prévu d'autres mesures pour relancer la classe moyenne au Maroc. La classe moyenne est au centre des préoccupations de la loi de Finances 2009. SM le Roi Mohammed VI a exprimé sa «ferme volonté» pour que cette classe constitue le socle de l'édifice social. Le gouvernement a entrepris des initiatives louables pour faire renaître cette classe sociale. Constituant un facteur de relance de la croissance, la classe moyenne s'est amenuisée durant des années au Maroc. C'est pourquoi, la loi de Finances a pris cette couche sociale en considération en prévoyant une baisse du taux de l'Impôt sur le revenu (IR) à partir de janvier 2009. A cet effet, près de 5 milliards de dirhams seront alloués pour améliorer les revenus. Ainsi, les salaires augmenteront tandis que l'impôt diminuera. Désormais pour un salaire mensuel brut variant entre 4160 et 5 000 DH, le taux maximal de l'IR sera de 34%.«La réforme de l'IR a pour objectif de préserver le pouvoir d'achat des classes moyennes mis à mal ces dernières années par la succession des hausses de prix», explique-t-on au ministère de l'Economie et des Finances. Les baisses seront comprises entre 1et 3 points selon les tranches. Cette mesure vise à augmenter le pouvoir d'achat de la classe moyenne. Parallèlement, il a été procédé à la révision de la hausse de la part déductible des frais professionnels qui passera de 17 à 20%. Autre mesure prévue dans le projet de loi de Finances, l'augmentation du montant des allocations familiales qui passera de 180 à 360 DH par personne. Par ailleurs, le gouvernement tend à poursuivre son soutien à la classe moyenne via la création d'un nouveau produit immobilier dont la valeur oscillera entre 600.000 et 700.000 DH. C'est l'Etat qui contribuera au financement de ce produit sous forme de garantie des crédits. En outre, le gouvernement vise à atténuer l'impact de la crise sur le pouvoir d'achat en augmentant les salaires, en continuant de subventionner les produits de base et en facilitant l'accès aux crédits… De même, il devra instituer des stratégies pour désendetter les ménages. Dans ce cadre, Ibrahim Abouzid, président de la commission des Finances à la deuxième Chambre, estime que le budget de 2009 a pris en considération le pouvoir d'achat de la classe moyenne, en vue de répondre aux directives du Souverain. Le budget 2009 table sur un taux de croissance de l'économie nationale de 5,8% et un taux d'inflation ne dépassant pas les 2,9%. De même, il consacre environ 53% du budget de l'Etat pour l'année 2009 aux secteurs sociaux. A ce titre, Ibrahim Abouzid considère que : «Le budget de 2009 est un budget de développement et non un budget de crise. Aussi nous avons enregistré avec satisfaction l'exonération des impôts dans le secteur agricole puisqu'il a été reporté à 2013».