Le président de la Chambre des conseillers, Mustapha Oukacha, est décédé jeudi 13 novembre à Casablanca. À l'âge de 75 ans, le président de la Chambre des conseillers, Mustapha Oukacha, a rendu l'âme le jeudi 13 novembre à Casablanca, sa ville natale. Après avoir décroché le baccalauréat, section française, en 1953, et après avoir poursuivi des études en droit et en gestion d'entreprise, Feu Oukacha a, dès son jeune âge, intégré le milieu du travail. Le regretté s'est lancé dans plusieurs initiatives dans des secteurs productifs vitaux, tels que l'agriculture, l'habitat, l'assurance et la pêche maritime. Feu Oukacha avait assumé des responsabilités sur le plan local, et a présidé une commune rurale dans la province de Benslimane. Il a assuré, par la suite, la présidence de la Chambre d'agriculture de Casablanca-Settat-Benslimane pendant 6 ans, celle de l'Assemblée préfectorale de Benslimane pendant 8 ans. Il a également était député de la province de Settat pour une période de 5 ans. Attiré par le monde de la politique, M. Oukacha est entré dans l'arène des batailles électorales depuis les années soixante-dix. Contacté par ALM, le président du groupe parlementaire RNI, Abdelaziz Alaoui Hafidi, nous a déclaré qu'il s'agit d'un homme qui a accompli son travail avec beaucoup d'abnégation et de dévouement. «Côte à côte, nous avons milité depuis 1977, date de la création du Rassemblement national des indépendants. Il a toujours été fidèle envers sa patri, son partie et sa famille. Nous ne l'oublierons jamais. C'est un frère fidèle et un grand militant», déclare M. Alaoui Hafidi. Et d'ajouter que «C'était un grand et véritable ami. C'était un fervent de la démocratie. C'était un homme de dialogue doté d'une grande capacité d'écoute. Je regrette énormément son absence». En 1997, le défunt avait été élu premier vice-président de la Chambre des conseillers. En octobre 2000, il sera élu, pour la première fois, à la tête de cette institution, avant d'être réélu pour un deuxième mandat en 2003. «Feu Oukacha a enregistré de bons résultats pendant presque 10 ans en tête de la deuxième Chambre. Malgré tout ce qu'on dit à l'encontre du rendement de cette instance, le défunt a su lui donner un nouveau souffle pour qu'elle joue pleinement son rôle dans la vie politique du pays», souligne M. Alaoui Hafidi. Feu Oukacha comptait, par ailleurs, à son actif plusieurs contributions dans le domaine associatif à caractère professionnel, social ou humanitaire. Il a, à ce titre, fondé l'Association professionnelle des armateurs de la pêche hauturière dont il a assuré la présidence pendant onze années. Il fut aussi vice-président de la CGEM en 1990, membre du conseil national du patronat marocain 6 ans plus tard, vice-président de l'Association Carrières Centrales, et membre ou président d'autres instances. Le défunt fut également président du complexe de bienfaisance Ben Msik-Sidi Othmane et de l'Association de prise en charge des insuffisants rénaux à Ben Msik. «Nous avons perdu un grand homme», souligne M. Alaoui Hafidi, avant d'ajouter que «lui et son honorable famille étaient connus par leur fidélité et leur loyauté envers le Trône. C'est un homme qui a beaucoup donné à son pays». Les obsèques du défunt auront lieu ce vendredi après la prière d'Ad-dohr au cimetière Achouhada à Casablanca.