L'Institut royal de la culture amazighe a organisé, samedi 18 octobre au théâtre Mohammed V à Rabat, une cérémonie de remise des prix de la culture amazighe au titre de l'année 2007. Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et organisée à l'occasion du 7ème anniversaire du discours Royal d'Ajdir et de la création de l' Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), la cérémonie de remise des prix de la culture Amazighe au titre de l'année 2007 a eu lieu samedi 18 octobre au théâtre Mohammed V à Rabat. Cette manifestation organisée par l'IRCAM, a été marquée par la remise d'un prix honorifique au docteur Abdelmalek Houssayn Ousaden. Le prix national de la pensée et de la recherche a été attribué à Mohamed El Ouali et Mohamed Akoudad. Le prix de la traduction a été décerné à Khadija Abenrous alors que celui de l'enseignement est revenu à Sabah Bouzri, Leila Adriouch et Mohamed Abrouq. Le prix national de l'information et de la communication a été remporté quant à lui par Malika El Manouk, Abderrahman Herbal et Abdelbasset El Moustafaoui. Le prix national des arts a récompensé Mohamed Mella et Karim El Marsi, dans la catégorie de la chanson moderne. Dans la catégorie de la chanson traditionnelle, trois artistes ont été primés, en l'occurrence Hadda Ouâkki, Cherifa Kersit et Ahmed Izmaouen. Pour sa part, Ahmed Bidou a remporté le prix national des arts, dans la catégorie du film amazigh, alors que Lakbira El Hamdaoui et Khalid El Othmani se sont vu attribués le prix du manuscrit. Dans une déclaration à la MAP en marge de cette cérémonie, Ahmed Boukous, recteur de l'IRCAM, a indiqué que l'Institut œuvre en vue d'éliminer les obstacles entravant l'introduction de la langue amazighe dans l'éducation nationale. Il a, dans le même sens, affirmé que l'IRCAM œuvre en collaboration avec le département concerné à l'élaboration d'une stratégie globale et urgente visant l'introduction et la consécration de la langue amazighe dans le système d'enseignement, mettant l'accent sur la nécessité de faire face au manque enregistré au niveau des ressources humaines chargées de l'enseignement de la langue amazighe. M. Boukous a à cet égard appelé à assurer une formation de base à ces ressources humaines dans les centres de formation des instituteurs et des inspecteurs. Il a par ailleurs indiqué que parmi les autres missions de l'IRCAM figure la création d'une chaîne de télévision en langue amazighe, assurant que toutes les conditions nécessaires sont réunies notamment le cahier de charges, la conception de la chaîne et les ressources humaines. Pour sa part Houssin Moujahid, secrétaire général de l'IRCAM a affirmé, à l'ouverture de cette cérémonie, que la célébration de cet anniversaire est une occasion de se remémorer la philosophie du discours royal d'Ajdir qui s'arrête sur les acquis réalisés et définit les actions à mener pour réaliser davantage d'acquis. La promotion de la culture amazighe est une responsabilité nationale qui incombe à tous, a dit M. Moujahid, appelant tous les acteurs actifs dans ce domaine à ne ménager aucun effort en vue d'atteindre cet objectif. De son côté, Hamid Bennani, président de la 4ème édition de la Commission de la culture amazighe au titre de l'année 2007, a appelé à concentrer les efforts sur la traduction en langue amazighe des œuvres littéraires internationales. La langue amazighe n'est pas seulement une composante essentielle de l'identité nationale mais un moyen de diffusion de la culture, a-t-il dit. Cette cérémonie, qui s'est déroulée en présence de la ministre de la Culture Touria Jebrane Kryatif et du ministre la Communication, porte-parole du gouvernement Khalid Naciri, a été notamment marquée par un hommage posthume à l'artiste amazighe Yamna N'aâziz.