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Mohamed El Hor : «Le sommet de la tragédie réside dans le comique»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 10 - 2008

La pièce «Bacha Hamou», écrite et en mise en scène par Mohamed El Hor, poursuit sa tournée dans le Royaume. Une œuvre qui mêle les traits d'un théâtre à fois élitiste et populaire. Mohamed El Hor parle à ALM de la pièce et explique sa vision du théâtre.
ALM : Bacha Hamou est un personnage qui fait partie de la mémoire collective marocaine. Comment se présente-t-il dans votre pièce ?
Mohamed El Hor : Je me suis inspiré de deux références pour façonner ce personnage de Bacha Hamou, interprété par Mohamed Didane, et écrire le texte de la pièce. Un texte que je voulais en effet proche de la culture et du public marocains. Selon des sources historiques, Bacha Hamou a réellement existé. C'était un célèbre caïd issu de la famille Hamou de Berrechid et qui avait de constants conflits avec ses frères, eux aussi caïds dans d'autres régions.
L'histoire du personnage est également issu de la croyance populaire selon laquelle, c'est un esprit maléfique, un djinn passionné par la gente féminine.
Pourquoi revisiter aujourd'hui le patrimoine populaire et historique marocain ?
La proximité et l'interaction avec un large public constituent l'une des priorités essentielles de notre troupe. Notre conviction est que le vrai théâtre est celui qui s'adresse à toutes les classes sociales sans pour autant négliger l'exigence de la qualité artistique et de la portée idéologique. Quand on lit Shakespeare, on se dit qu'il s'adresse à une élite. Mais à l'époque, il écrivait en pensant au peuple anglais.
Il puisait la matière de son art dans l'histoire de son pays, qu'il façonnait et travaillait pour en faire une œuvre proche pour tous les Anglais. A un point que de nos jours, il y a même des Anglais qui croient que Richard III, un personnage créé de toutes pièces par Shakespeare, a existé en vrai. C'est toute la force du théâtre.
Quel message voulez-vous passer à travers cette pièce ?
J'ai voulu interroger à travers la pièce la mémoire, le langage et le mensonge. Notre objectif est d'interroger l'Histoire (les Histoires) et comment la raconte-t-on. Est-ce qu'on peut raconter objectivement? Nos histoires changent-elles selon les langues, les circonstances et les intérêts? Notre présent, comme notre passé, n'est-il rien qu'un pâle mensonge?...
Les faits qui constituent la trame de la pièce sont-ils aussi inspirés d'une histoire vraie ?
Cette pièce est inspirée de faits réels que j'ai évidemment travaillée et théâtralisée. C'est l'histoire d'un professeur universitaire qui s'est marié avec une de ses étudiantes et avec qui il a vécu une véritable passion amoureuse. Jusqu'au jour où on lui annonce que sa femme le trompe. Il finit par la surprendre en flagrant délit avec son amant. Pour la châtier, il inflige à l'amant de payer sa maîtresse. Ce dernier n'avait alors dans sa poche qu'un dirham qu'il donna à la femme avant de partir comme si de rien n'était. Dès lors, ce dirham allait devenir un personnage à part entière qui allait partager la vie du couple du professeur et de sa femme.
L'effet comique est présent tout au long de votre pièce. Comment expliquez-vous cela ?
Pour nous, le summum de la tragédie réside dans le comique. L'effet du comique est ce qui nous permet d'interagir avec le public. Cela nous offre surtout le recul et la liberté nécessaires pour aborder plusieurs sujets délicats sans effleurer la sensibilité du public, notamment au niveau de la mise en scène des relations intimes entre les personnages. C'est la ruse qu'on a trouvée pour dévier les obstacles culturels faits de tabous, de préjugés et de conservatismes du public. Ainsi ce dernier finit par rire de tout cela et se trouve malgré lui complaisant et lui aussi impliqué dans l'intrigue.
Quels sont les projets de votre troupe ?
Nous préparons pour la prochaine saison théâtrale une nouvelle pièce intitulée «Moulat lhit» (La femme du mur). Cette œuvre est, elle aussi, 100% marocaine et inspirée de faits réels.
Elle restitue l'histoire d'une poétesse dont le cadavre a été caché dans le mur d'un ancien riad de Casablanca.
J'aborde dans cette pièce la problématique de la créativité féminine et de la peur qu'elle a toujours suscitée chez l'homme depuis les temps anciens.


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