De nouveaux incidents entre les supporters des club du KACM et du Wydad ont fait une quarantaine de blessés. Quelque 17.000 spectateurs ont assisté à ce match qui s'est soldé par un nul (1-1). La violence envahit de nouveau les stades nationaux. Samedi 4 octobre, lors de la rencontre qui a mis aux prises le Kawkab de Marrakech au Wydad de Casablanca, au stade El Harti de la ville ocre, pour le compte de la 4ème journée du Championnat, de nouveaux incidents ont eu lieu entre les supporters des deux équipes. Ces incidents ont fait une quarantaine de blessés, selon des sources médicales. Les blessés, dont certains grièvement, ont été évacués à l'hôpital Ibn Tofaïl de Marrakech. Quelque 17.000 spectateurs ont assisté à ce match qui s'est soldé par un nul (1-1). Pour beaucoup de personnes qui ont suivi le match, cette violence n'a pas de mobile dans la mesure où le match s'est soldé par un nul bien que le Wydad a raté dans les dernières minutes du jeu l'occasion de surclasser l'équipe hôte. Les locaux ont ouvert le score à la 25ème minute de jeu, puis les Wydadis ont égalisé à la 42ème minute grâce à Hicham Jouyia. Ces actes de violence n'ont incontestablement aucun rapport avec l'éthique du sport. Cette rencontre a été suivie par un nombre important de Wydadis qui ont fait le déplacement dans ces jours de fête à Marrakech. Plus de 5.000 Wydadis animés par la volonté de gagner ont suivi ce face-à-face crucial du championnat national. Contacté par ALM, Mohamed Moufid, président de la commission centrale de discipline et de fair-play à la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a déclaré que la procédure devant être suivie dans pareils cas «il faut distinguer les incidents anti-sportifs qui se déroulent à l'intérieur du stade de ceux qui ont lieu à l'extérieur. L'arbitre et le commissaire du match sont tenus d'envoyer immédiatement après la fin de la rencontre leur rapport à la commission centrale de discipline du GNFE1 qui doit statuer en première instance», avant d'ajouter que «Si les jugements rendus ne soulèvent pas d'objection des parties concernées, les sanctions prises seront appliquées autrement, la partie qui s'estime lésée peut interjeter appel auprès de la commission centrale d'appel la FRMF». Moufid a tenu à préciser aussi que «si les incidents se déroulent à l'extérieur du terrain. Le règlement de cette affaire relève des autorités compétentes de la préfecture». Le président de la commission centrale de discipline et de fair-play à la FRMF a de même déploré ces incidents, pourvu qu'ils ne se reproduisent plus sur les terrains de sport à l'avenir. A la suite des actes de violence survenus dans certains stades, notamment en janvier dernier, la FRMF avait pris plusieurs mesures préventives pour lutter contre ce phénomène. Parmi ces mesures, figure l'interdiction des auteurs d'actes de violence d'accéder aux stades pour une période de deux ans. Cette interdiction s'applique aussi aux enfants de moins de 16 ans non accompagnés par leurs tuteurs légaux ainsi qu'aux personnes incitant au hooliganisme. Ces mesures instituent aussi l'obligation pour les stades de numéroter les places et incitent les clubs à réorganiser les associations des supporters. Les mesures adoptées par la FRMF et par ses différents organes (Groupement national de football, Ligues et clubs), portent notamment sur la programmation de rencontres de sensibilisation au niveau des régions, la création de récompenses destinées au public «exemplaire» et la distribution de tenues de sport portant l'expression «Stop au hooliganisme».