Un arbitre de touche a été grièvement blessé au cours du match qui a opposé, dimanche 23 septembre, le Wac au Kac. Les actes de violence qu'a connus le stade ont fait plusieurs victimes. Le match opposant le Wac au Kac devait être une partie de plaisir, mais les hooligans en ont décidé autrement. La nouvelle saison 2007-2008 du championnat national de football du GNFEI ne s'attendait pas à un tel accueil au stade du père Jégo, dimanche dernier. Bien avant le début de la compétition, des supporters ont lancé des bombes lacrymogènes sur la pelouse, alors que d'autres proféraient des insultes contre les joueurs du Kac. Mais, le drame a été l'agression dont a été victime un des arbitres de touche. Sérieusement blessé, à la tête par une pierre lancée des gradins, l'arbitre tentait d'arrêter l'hémorragie en mettant ses deux mains sur la blessure. Les médecins sont rapidement venus porter secours au blessé et lui prodiguer les soins nécessaires. L'arbitre blessé n'a pas pour autant abandonné la compétition, il a tenu à remplir sa mission jusqu'à la fin de la rencontre. Tout au long de celle-ci, les bombes lacrymogènes atterrissaient sur la pelouse du stade, à chaque fois que les Wydadis marquaient un but. Les joueurs des deux équipes ont dû marquer une pause pour se débarrasser de ces bombes avant de continuer la partie. Le match s'est soldé sur le score de 3 à 0. Et ce sont les Wydadis qui se sont adjugés la victoire. «Les violences survenues lors du match qui a opposé le Wac et le Kac sont condamnables. On a cru à une certaine prise de conscience, mais malheureusement ce n'est plus le cas. Il faut trouver des moyens efficaces pour stopper ce phénomène. Il faut que tout le monde se mobilise pour arrêter ce danger public : associations des supporters, responsables des clubs et intervenants sportifs. Il faut cataloguer certains supporters qui portent atteinte au football national, les sanctionner et les priver d'assister à certains matchs», déclare à ALM Abdelhamid Souiri, président de la commission des équipes nationales de football. La conjugaison des efforts de tous les intervenants dans le domaine sportif pour remédier à la violence dans nos stades s'avère être donc un passage obligé vers le maintien de l'esprit sportif que nécessite le jeu. Il faut aussi apaiser la tension qui éclate de temps à autre entre les supporters et les responsables des clubs, lors des matches, prendre des mesures préventives, sécuritaires, comme l'indique M. Souiri. Ces mesures devant assurer la sécurité des uns et des autres exigent la mise en place de la surveillance au moyen de caméras. Les fauteurs de trouble peuvent être ainsi repérés, puis sanctionnés. Ces mesures, une fois prises, ne pourront pas radier complètement la violence ds stades, mais elles pourront la réduire. Le hooliganisme n'est pas toujours légitimé par la défaite, comme c'est le cas pour ce match. Les Wydadis ont gagné et pourtant leurs supporters ont gâché la fête par leurs comportements irresponsables. Les supporters portent préjudice à leur propre club. La règle voudrait que le football soit et reste un sport des plus pratiqués au monde, le plus grand événement de la planète. Aucun autre sport ne réussit comme lui à rassembler autant de spectateurs. C'est donc une fête à laquelle chaque supporter doit assister dans un esprit de sportivité et de fair-play. Les joueurs sur le terrain, les clubs et les arbitres sont également censés adopter le même comportement. Comme dans la vie, les perdants au football sont plus nombreux que les gagnants. C'est pourquoi ce sport a toujours été celui des humbles, qui y voient, consciemment ou inconsciemment, une représentation de leur propre destinée. Les supporters savent aussi qu'aimer leur club, c'est aussi accepter sa souffrance. L'important, en cas de défaite, étant de demeurer unis et de rester ensemble.