Mahjoubi Aherdane a renoncé, vendredi, à son poste de président du Mouvement populaire, pour se consacrer à la direction de la nouvelle instance voulue indépendante appelée «Conseil de la présidence». Mahjoubi Aherdane n'est plus président du Mouvement populaire. Le bureau politique de ce parti a annoncé officiellement cette décision, à l'issue d'une réunion houleuse tenue vendredi à son siège à Rabat. Dans un communiqué, dont copie est parvenue à ALM, le bureau politique du parti haraki affirme avoir accédé à la demande de M. Aherdane de renoncer à son poste de président, pour se consacrer à la direction d'une nouvelle instance créée au sein du parti appelée « Conseil de la présidence ». « Mahjoubi Aherdane avait exprimé, dans un communiqué diffusé le 23 janvier 2008, son intention de se consacrer aux orientations globales et de veiller à la préservation des nobles principes sur la base desquels a été créé le Mouvement populaire il y a une cinquantaine d'années », a expliqué le BP du parti haraki. Et de préciser que « le Conseil de la présidence bénéficiera d'une autonomie de gestion, indépendamment des instances et autres structures du Mouvement populaire ». Ce Conseil, ajoute le communiqué, se compose, outre Mahjoubi Aherdane, de huit autres membres, désignés par le président parmi les militants harakis qui ne sont pas représentés dans les autres instances et structures décisives du parti, en tenant compte de leur compétence, de leur droiture et de leur discipline. C'est en quelque sorte « un Conseil des sages », dont la mission est de veiller à la stricte application et au respect des principes fondateurs du Mouvement populaire, la préservation de la ligne politique du Mouvement, le resserrement des rangs, la promotion du climat d'entente dans les rangs harakis, l'encouragement de l'esprit de concertation et du respect de la différence des points de vue … Autre question examinée par le bureau politique du MP, un rapport sur le résultat des consultations avec les dirigeants du «Mouvement pour tous les démocrates» en perspective d'une éventuelle alliance avec le nouveau parti annoncé par Fouad Ali El Himma. En rapport avec la même question, le Bureau politique a examiné le « cas» des conseillers MP ayant adhéré à un autre groupe parlementaire. A cet effet, le BP a décidé d'examiner et d'approfondir la question lors d'une prochaine réunion, ajoutant que toutes les mesures nécessaires seront prises contre les conseillers « déserteurs » une fois tous les éléments d'information réunis. Il y a lieu d'indiquer que le Mouvement populaire a été affecté dernièrement par une vague de « départs » en protestation contre le comportement controversé de ses dirigeants, accusés de prendre les décisions de manière « unilatérale ». Le président sortant du MP, Mahjoubi Aherdane, a concentré la plus-part des critiques en raison de la manière avec laquelle il a dirigé les négociations avec l'actuel Premier ministre, lors de la constitution du gouvernement. Les mlitants MP ont reproché à M. Aherdane d'être responsable notamment de l'éviction du parti en dehors du gouvernement.