Se disant étonné du «tollé» que cette affaire a soulevé au Maroc, Saleh Kamel, P-dg de Dallah Al Baraka qui détient ART, a déclaré que ce n'est ni plus ni moins qu'une opération commerciale. Pour Saleh Kamel, P-dg de Dallah Al Baraka, groupe qui compte parmi ses inépuisables mines d'or le groupe ART, il n'y a aucun mal à se procurer les droits de retransmission, à titre exclusif, des matches de la CAN dans la région d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, si ce droit est détenu auprès du propriétaire légal de ces droits, à savoir la société de marketing sportif SportFive. Pour justifier son « acte », il a simplement déclaré, dans des propos relayés par plusieurs supports de presse nationale arabophone, que le sport est désormais une industrie, un business. Invoquer des raisons nationales revient pour lui à marquer un retour en arrière. L'ère des listes des droits, sans obligations (financières s'entend) est révolue. Pour lui, nous vivons dans une époque où il existe des droits et des obligations. Demander à avoir les droits de retransmission sans payer le prix n'est plus envisageable. Cette logique remonte aux années où l'on s'acharnait à titiller l'ego des nations. Il a précisé qu'il n'existe dans les règlements dans la FIFA aucune clause stipulant la gratuité des retransmissions. Affirmant qu'il avait déjà cédé une première fois aux Marocains, en proposant un décalage d'uniquement deux heures, au lieu de six, il a refusé en bloc toute idée de transmettre en temps réel les matches de compétition africaine. Pour le milliardaire saoudien, il n'y a pas moyen de faire autrement. Pour raison, il a invoqué que seuls de gros moyens pourraient hisser le sport dans les pays arabes, notamment au Maroc. Il a ajouté que sa société a eu les droits de retransmission à coup de dizaines de millions de dollars, chose que les chaînes gouvernementales étaient incapables de faire. L'objectif de cette opération est pour lui strictement commercial. La finalité étant de générer des gains, il a déclaré que procéder autrement, notamment en octroyant les droits de retransmission à d'autres chaînes, relève de la folie. Le contrat est clair. Il n'y est aucunement mention de priver ou ne pas priver les téléspectateurs de regarder les matches de la CAN, encore moins la gratuité des droits de retransmissions. Concernant la menace formulée par certaines fédérations, qui parlent de retrait de la compétition en réaction aux conditions, qu'elles jugent prohibitives, de ART, Saleh Kamel s'est contenté de dire que cette décision relevait de ces seules fédérations. Pour lui, elles sont libres.