Laâyoune a abrité son premier colloque sur la migration, qui a eu pour objectif l'examen d'une série de questions relatives aux problèmes de ce phénomène. L'immigration est devenue le sujet majeur du XXIème siècle, et touche de plus en plus de jeunes de différentes couches sociales. Pour cette raison, l'association Sud Migration et Développement a organisé le premier colloque sur la migration, les 17 et 18 juin, au siège du Centre régional d'investissement de Laâyoune, en collaboration avec la Fondation Hassan II pour la communauté marocaine à l'étranger et le ministère de la Communauté marocaine à l'étranger. Organisé sous le thème «La situation et les horizons de la migration des Marocains aux Iles Canaries», le choix de la ville de Laâyoune pour cet événement n'est pas fortuit. En effet, cela s'explique par le fait que la jeunesse de cette ville s'intéresse de plus en plus à l'immigration, d'où le besoin de les sensibiliser aux aspects négatifs d'un tel déplacement, via des ateliers, des tables rondes et des exposés qui ont été programmés ainsi que des documentaires diffusés sur les dangers de l'immigration et les conditions défavorables dans lesquelles vivent de nombreux immigrants. Lors de ce colloque, les participants ont examiné les politiques actuellement mises en place pour faire face aux problèmes liés de près ou de loin à l'immigration. Ils ont, aussi, procédé à l'examen de certaines expériences étrangères en la matière pour identifier les causes réelles de l'immigration et pouvoir mettre en place des stratégies adaptées qui garantissent la dignité humaine. «Ce colloque est accompagné des campagnes de sensibilisation, de rencontres et de débats sur l'immigration pour inciter les jeunes à se tourner vers la création de projets et d'entreprises dans leurs régions natales au lieu de passer toute une vie à rêver d'un Eldorado», explique Ahmed Elhairche, président de l'association Sud et Migration. Selon Abdeslam Belftouh, chef du pôle promotion économique de la Fondation Hassan II pour la communauté marocaine à l'étranger, l'immigration revêt actuellement plusieurs dimensions et doit être prise dans son ensemble, pour répondre aux attentes des citoyens marocains en matière de migration. Quant à Ahmed Elkchbour, président de l'Association des investisseurs sahraouis à l'étranger, il a appelé à l'octroi d'avantages supplémentaires et de facilités aux Marocains résidant à l'étranger, pour les encourager à investir dans leur pays d'origine, et de contribuer ainsi à son développement, sans oublier la nécessité de traduire sur le terrain les décisions prises auparavant dans ce même cadre.