L'entraîneur Houssein Ammouta a rejoint l'IZK en 2003. Cette année, il décide de quitter l'équipe qui participera pour la première fois de son histoire à la ligue des champions arabes. ALM : Cette année, l'Ittihad Zemmouri de Khémisset a terminé deuxième au championnat national. Ne pensez-vous pas que l'équipe a raté le titre? Houssein Ammouta : Au coup d'envoi du championnat, notre objectif était de produire un bon jeu pour satisfaire le public zemmouri. Toute l'équipe n'avait pas prévu d'arriver à ce stade et jouer les premiers rôles du championnat. Mais réellement, aujourd'hui, je pense que nous avons raté le titre. Je suis un peu déçu, bien qu'il ne s'agisse pas d'échec. A maintes reprises, nous avons occupé la première place du classement général. Une première pour l'équipe de la ville de Khémisset. Au cours de notre parcours, nous avons joué de bons matches mais aussi, certes, commis des fautes, notamment dans nos dernières défaites contre le KAC, le FUS et le HUSA. L'équipe de Kémisset a fait preuve de cohésion et de solidarité même dans les moments les plus difficiles. Dans notre course vers le titre, on n'a pas su profiter des défaillances de nos adversaires. J'estime aussi que nous avons été victimes dans plusieurs matches, de fautes d'arbitrage, notamment contre le FUS lorsque l'arbitre, par manque de discernement, nous a refusé un but inscrit à la 5e min du jeu. L'IZK participera pour la première fois à la ligue arabe des champions. Quelles sont les chances de l'équipe ? Notre position en tant que dauphin au classement général de l'élite avec 50 points nous permet de participer pour la première fois à une épreuve arabe. Il est vrai que les joueurs seront sous pression. C'est à la fois un honneur et une responsabilité à leurs charges. Aujourd'hui, ils ont l'occasion de marquer l'histoire. Malheureusement, trois principaux joueurs quitteront le club, très prochainement, en l'occurrence, Adil Fahmi et Saïd Aït Baha qui partiront en France ainsi que Hicham Fatihi qui filera vers les FAR. Ces transferts peuvent avoir des répercussions négatives sur l'avenir du club. Le bureau dirigeant sera obligé de renforcer aussi bien le potentiel offensif que défensif de l'équipe pour être à même de briller dans ce grand événement du football arabe. Vous êtes depuis 2003 joueur et par la suite entraîneur de l'équipe de Khémisset, parlez-nous de votre carrière? J'ai commencé avec les zemmouis en 2003 en tant que joueur et entraîneur de l'équipe. Les joueurs, je les connais bien. Ils sont tous des amis. Bien avant, en 1995, je jouais avec le FUS de Rabat. De l'année 1997 jusqu'en 2003, j'ai vécu dans les pays du Golfe. Je jouais au club saoudien du Riyad en 1997, au Sad El Qatary du 1992 en 2001 avant de rejoindre le club Sharka des Emirates Arabes Unis. Côté formation, je suis lauréat de l'institut national Moulay Rachid de Rabat en 1994 où j'ai poursuivi mes études en tant qu'entraîneur de football. Pour approfondir mes connaissances en la matière, j'ai poursuivi des études supérieures en Suisse. En évaluant mon travail, j'admets avoir de bons souvenirs en compagnie de mon équipe. On a tous contribué à ce résultat en introduisant de l'énergie dans notre jeu. Je tiens à préciser à l'occasion que personne ne s'immisçait dans l'alignement de mes joueurs comme avancent beaucoup de gens. Quels sont vos projets ? Jusqu'à présent, j'ai reçu deux offres des clubs de l'Arabie Saoudite. Je n'ai pas encore tranché parce que j'espère faire partie des entraîneurs des équipes nationales. Ce serait mieux pour moi d'évoluer au sein de mon pays. Aujourd'hui, j'ai décidé de ne pas renouveler mon contrat avec l'IZK. Je vis à Rabat et les déplacements me fatiguent.