14 suspects présumés complices du kamikaze Abdelfettah Raydi, qui s'est fait exploser le 11 mars 2007 dans un cybercafé à Sidi Moumen, ont été entendus mardi par le juge antiterroriste de Salé. L'affaire du kamikaze Abdelfettah Raydi revient sur le devant de la scène. Mardi dernier, le juge antiterroriste de Salé a procédé à l'audition de 14 suspects présumés complices du kamikaze qui s'est fait exploser le 11 mars 2007 dans un cybercafé, à Sidi Moumen. Le tribunal antiterroriste a décidé à l'issue de cette audience, après avoir entendu les 14 accusés, dont une femme présumée complice de la cellule (Hasnaâ. M), de poursuivre ce procès le 4 septembre prochain. Les 14 accusés avaient nié précédemment les charges retenues contre eux. Leurs avocats ont demandé à la Cour d'accorder la liberté provisoire à deux de leurs clients, à savoir Hasnaâ M. en détention provisoire et un autre accusé, poursuivis dans cette affaire. Mais seule cette femme, épouse de Yassine Bounejra, lui aussi accusé de terrorisme dans cette affaire et placé en détention préventive, a pu obtenir la liberté provisoire. Les membres du groupe formé d'éléments de la Salafiya Jihadia sont originaires de Casablanca, Mohammedia, El Gara, Salé, Kénitra et Agadir. Ils sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour «constitution de bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes en relation avec un projet collectif visant à troubler l'ordre public par la peur et la terreur, fabrication et possession d'explosifs, agression préméditée contre les personnes, sabotage, homicide volontaire et guet-apens, vols qualifiés, faux et usage de faux, financement de terrorisme et non dénonciation d'actes terroristes». Les faits reprochés aux membres de ce groupe remontent au 11 mars 2007 lorsque le kamikaze Abdelfettah Raydi s'était donné la mort, en actionnant une ceinture d'explosifs qu'il portait sur lui, dans un cybercafé au quartier Sidi Moumen à Casablanca. Le complice présumé de Raydi, le dénommé Youssef Khoudry, mineur, avait été blessé par la déflagration et arrêté par la police. Le fils du propriétaire du cybercafé qui tentait d'empêcher les deux personnes de consulter des sites Internet faisant l'apologie du terrorisme et deux autres clients qui se trouvaient à l'intérieur de l'établissement avaient été légèrement blessés par l'explosion. Ayoub Raydi, frère du kamikaze Abdelfettah Raydi, s'était lui aussi donné la mort le 10 avril 2007 au quartier El Farah à Casablanca après la déflagration d'une ceinture d'explosifs dissimulée sous ses vêtements. Les membres présumés de cette « organisation en cours de formation », ont pu, grâce à des moyens personnels, confectionner des explosifs et des produits toxiques à partir de matières premières acquises dans des marchés locaux, précise un communiqué du Parquet. Les accusés projetaient des attentats contre le port de Casablanca, une caserne des Forces auxiliaires à Bournazel (Casablanca) et des postes de police dans la même ville. Ils avaient aussi planifié des attentats contre les forces de l'ordre, selon le même communiqué du Parquet.
Liberté provisoire pour une détenue La Cour d'appel à Salé a décidé, mardi, d'accorder la liberté provisoire à Hasnaâ M., une détenue mère d'un enfant de cinq mois, accusée de terrorisme et de complicité avec le groupe du kamikaze Abdelfettah Raydi qui s'était fait exploser le 11 mars 2007 dans un cybercafé à Casablanca. Cette décision intervient suite à une requête introduite par la défense de la détenue lors de l'audience de mardi. Selon son avocat, Me Mohamed Bensahraoui, l'accusée, qui avait donné naissance à la prison de Salé à une fillette âgée actuellement de cinq mois, dispose de toutes les garanties pour bénéficier de la liberté provisoire. Hasnaâ M. était placée depuis 8 mois en détention provisoire en attendant son jugement. Son mari, Yassine Bounejra, placé lui aussi en détention préventive, figure parmi les 52 accusés de terrorisme complices du kamikaze Abdelfettah Raydi.