Les 51 membres de la cellule de Abdelfattah Raydi, auteurs des attentats du 11 mars, 10 et 14 avril derniers, comparaîtront le 8 novembre devant la Cour d'appel de Salé. La cellule de Abdelfattah Raydi comparaîtra, jeudi 8 novembre, devant la Chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme près la Cour d'appel de Salé. Selon une source à la Cour d'appel de Rabat, le juge d'instruction Abdelhak Echentouf, spécialisé dans les affaires liées au terrorisme, a terminé les auditions des témoins et des mis en examen. Il a transmis son dossier au président de la Cour d'appel pour le démarrage du procès. Pour sa part, le candidat-kamikaze Youssef Khoudri, un mineur qui a été blessé par la déflagration, sera jugé par un tribunal pour enfants. Le dossier des personnes impliquées dans les attentats terroristes qui ont secoué Casablanca les 11 mars, 10 et 14 avril derniers comporte 51 mis en examen. À noter que les 51 complices présumés, qui comparaîtront devant le tribunal antiterroriste de Salé, ont été arrêtés dans différentes villes du Royaume. Cette affaire remonte au 11 mars lorsque Abdelfettah Raydi s'est fait exploser dans un cybercafé de Casablanca en actionnant la ceinture d'explosifs qu'il portait sur lui. Quelques semaines après, le 14 avril, deux frères, Mohamed et Omar Maha, se sont fait exploser de la même façon devant l'école américaine et devant le consulat des Etats-Unis situés sur l'avenue Moulay Youssef à Casablanca. Les deux kamikazes n'avaient pas de cible particulière en vue. Le cours de l'enquête l'a montré plus tard, désorientés par la série des arrestations dans leurs rangs, les kamikazes faisant partie de cette cellule, erraient avec leurs ceintures explosives sans cibles précises et finissent par être, dans la majorité des cas, les seules victimes de leurs actes, à l'exception d'Ayyoub Raydi dont l'explosion a coûté la vie à l'officier M'hamed Zinbiba. Les arrestations se sont poursuivies après les explosions du boulevard Moulay Youssef et les services de sécurité ont pu neutraliser les 51 mis en cause dans cette affaire. À noter que lors de l'instruction de l'affaire, le nom de Saâd Houssaïni, le « chimiste », a refait surface comme étant la personne qui aurait fabriqué les explosifs avant son arrestation. Pour rappel, ce dernier a été cueilli par la police dans un cybercafé de Sidi Maârouf. Cinq jours plus tard, Abdelfettah Raydi se faisait exploser dans un cybercafé de Sidi Moumen. Trois jours après, les enquêteurs saisissaient d'importantes quantités d'explosifs dans une chambre au quartier Moulay Rachid et procédaient à de nouvelles arrestations. En outre, la police scientifique avait estimé la fabrication d'une ceinture explosive artisanale, de la catégorie de celles utilisées dans les derniers attentats de Casablanca, entre 180 et 280 DH.