Les services de sécurité viennent d'arrêter deux autres individus en relation avec l'attentat du 11 mars. Il s'agit du frère d'Abdelfettah Raydi et d'un dénommé Hicham Moumni. Ce dernier a été interpellé à Dakhla. Les services de sécurité ont arrêté, à Dakhla, un individu en relation avec l'attentat du 11 mars. Il s'agit du dénommé Hicham Moumni que des sources sécuritaires présentent comme étant «l'un des éléments dangereux dans la préparation des actes terroristes». Hicham Moumni est toutefois inconnu dans les milieux salafistes et ne disposerait pas d'antécédents. A Youssoufia, la police est finalement parvenue à mettre la main sur Ayyoub Raydi, le frère du kamikaze du 11 mars. Ce dernier était en fuite depuis cette date et se serait réfugié chez des membres de la famille de sa mère dans ladite ville. Parallèlement, vingt-trois individus impliqués dans l'attentat du 11 mars dans un cybercafé de Sidi Moumen ont été déférés, mardi en fin d'après-midi, devant la Cour d'appel (annexe de Salé). Selon des sources judiciaires, le juge d'instruction chargé des affaires du terrorisme a pu auditionner quatorze membres de la cellule de Abdelfettah Raydi, le kamikaze victime de l'explosion de la bombe qu'il transportait. Parmi les personnes déférées devant la justice figure Abdellatif Amrine, «kamikaze réserviste» des attentats du 16 mai et qui aurait aidé, selon le ministère de l'Intérieur, à la confection des explosifs dont une grande partie a été saisie dans une maison du quartier Moulay Rachid. Mais il y a aussi Youssef Khoudri, le jeune kamikaze qui a pris la fuite après l'explosion avant d'être rattrapé, une heure plus tard, par la police dans un hôpital de Sidi Othmane et un ex-bijoutier de Casablanca arrêté pour avoir financé la cellule de Raydi. Selon les mêmes sources, le magistrat chargé de l'instruction, qui a ordonné l'incarcération des 23 terroristes à la prison de Salé, devait poursuivre, hier mercredi, l'audition du reste du groupe. Il serait également question, dans les jours à venir, d'une série de confrontations entre les membres de ce groupe et les membres d'autres cellules terroristes. C'est le cas notamment de Hassan Khattab qui, selon le ministère de l'Intérieur, avait avancé une somme de 10.000 DH à Abdelfettah Raydi pour l'acquisition des matériaux nécessaires à la fabrication de bombes artisanales. Avant de comparaître devant le juge d'instruction, les 23 membres de la cellule Raydi ont comparu devant le procureur général près la Cour d'appel de Rabat qui a décidé de les poursuivre pour divers chefs d'accusation : «constitution de bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes visant à troubler l'ordre public par la peur, la terreur et la violence». Mais aussi, pour certains membres, pour «actes de sabotage prémédité», «détention et fabrication d'explosifs et de produits toxiques dangereux dans le but de les utiliser dans des actes terroristes», «participation» et «financement d'actes terroristes». Les questions du juge d'instruction s'étaient intéressées, entre autres, aux substances toxiques mêlées aux explosifs saisis au quartier Moulay Rachid et qui, selon les conclusions de la police scientifique, peuvent occasionner de graves maladies aux personnes qui s'y exposent. Ces auditions reprendront le 4 avril prochain. Confrontation entre Saâd Houssaïni et abdelaziz Benzine Le juge d'instruction près la Cour d'appel de Rabat a procédé, le même mardi, à une confrontation entre Saâd Houssaïni et Abdelaziz Benzine. Ce dernier figurait parmi les personnes les plus recherchées au Maroc pour terrorisme. Lui et Houssaïni s'étaient rencontrés en Afghanistan. Abdelaziz Benzine, habitant le quartier Sidi Maârouf, a été arrêté le 11 mars à Had Soualem juste quelques minutes avant l'attentat de Sidi Moumen. Les deux auraient mis en place des cellules pour le recrutement et l'envoi de kamikazes en Irak.