Beaucoup de problèmes relatifs à l'immigration ont été au centre des débats de la première journée régionale de la jeunesse rurale organisée récemment par un groupe associatif. En collaboration avec l'Association Emergence BM, l'UJEM, l'Association des jeunes de Beni Amir et L'Association des Chantiers des Jeunes, l'Association jeunesse des Ouled Yaala et l'Association carrefour du développement ont organisé, récemment, à Ouled Yaala (Commune de Hal Al Marbaa, cercle de Fquih Ben Salah) la première rencontre régionale des jeunes du monde rural, sous le thème «Les jeunes et l'immigration». Le thème primordial de cette rencontre a été le problème de l'immigration. Et pour sensibiliser la jeunesse de cette région aux aspects négatifs d'un tel déplacement, des ateliers ont été organisés, des exposés ont été présentés ainsi que des documentaires sur les potentialités de la région sur les dangers de l'immigration et les conditions défavorables dans lesquelles vivent la majorité des Africains à l'étranger. Les ateliers de travail ont porté surtout sur les inconvénients de l'immigration qui est devenue une hantise pour les jeunes. Presque tous les jeunes ne pensent qu'à quitter le pays en quête de l'Eldorado. Même à l'école, les jeunes ne donnent plus d'importance à leurs études, ce qui accentue l'abandon scolaire. Les parents eux-mêmes ne sont pas épargnés par ce désir qui les pousse à envoyer leurs enfants chercher du travail ailleurs, au lieu de les encourager à poursuivre leurs études. Parmi les causes qui les poussent à l'immigration, l'absence d'infrastructures, d'unités économiques… En plus, ces jeunes sont tellement influencés par le travail à l'étranger qu'ils deviennent capables de vendre tout ce qu'ils possèdent pour aller à l'étranger. Notons que la pauvreté et le chômage sont les deux causes essentielles qui sont à l'origine de cette calamité sociale en plus de la régression que connaît le secteur agricole, ces dernières années à cause de la sécheresse. Cependant, l'immigration a des aspects positifs dans la mesure où elle participe au développement économique de la région en plus des investissements dans les domaines de l'agriculture et du commerce. De surcroît, elle participe à l'amélioration des conditions de vie de quelques familles pauvres, à l'importation de nouveaux produits agricoles et commerciaux et à l'encouragement de manifestations culturelles associatives… Et c'est dans ce sens que le coordonnateur de la rencontre, Brahim Dahbani, a affirmé «malgré nos moyens rudimentaires, nous avons réussi à intéresser les jeunes de la région et à débattre du problème de l'immigration. Nous voudrions que tout le monde soit au courant de tout ce qui se passe autour de lui. Nous espérons prochainement élargir le nombre d'associations et de partenaires pour que le plus grand nombre de jeunes adhèrent à notre projet». Cette rencontre est arrivée à rassembler plus de 120 jeunes pour débattre des problèmes de l'immigration. Les associations, les familles, l'école, les programmes scolaires devraient jouer un rôle important dans la sensibilisation des jeunes de la région au problème de l'immigration. En plus, les MRE sont tenus d'encourager les investissements et les projets de développement dans la région, pour inciter les jeunes à travailler dans le commerce et l'agriculture. Des campagnes de sensibilisation, des rencontres et des débats sur l'immigration devront être organisés afin d'inciter les jeunes à se tourner vers la création de projets et d'entreprises au lieu de passer toute la vie à rêver d'un Eldorado. Ont participé à cette première journée régionale de la jeunesse rurale, les représentants de plusieurs associations de la région, Brahim Dahbani, coordonnateur de la rencontre et représentant de l'Association carrefour de développement, Arfaoui Mustapha de l'Association Emergence BM, Redouane Nahal, représentant de l'Association chantiers des jeunes, Fahd Chaoui de l'UJEM, Fath Allah El Yaziji, représentant de l'Association jeunesse d'Oulad Yaala, un représentant de l'ONG AVAR et des jeunes de la région.