L'AFVIC et l'Association Emergence du Réseau Maillage de Beni Mellal ont organisé récemment une campagne de sensibilisation aux dangers de l'immigration clandestine. Dans le cadre du projet Albamar, et en collaboration avec l'ONG italienne COOPI et le programme des Nations Unies pour le développement, l'AFVIC (Association des familles des victimes de l'immigration clandestine) et l'Association Emergence du Réseau Maillage ont organisé, dimanche 28 septembre 2008, à la Maison des jeunes Maghreb Arabe à Beni Mellal, des ateliers afin de sensibiliser les jeunes aux dangers de l'immigration clandestine. Dans son intervention, au début de cette rencontre, Brahim Dahbani responsable du bureau de l'AFVIC à Beni Mellal a mis l'accent sur la situation catastrophique et les conditions tragiques dans lesquelles vivent les assoiffés de l'eldorado et les efforts considérables déployés par le projet Albamar dans le but de présenter une aide appréciable aux refoulés et d'ajouter «Albamar a pour objectifs la qualification et l'insertion socio-économique des jeunes refoulés ou hantés par l'immigration clandestine. Des stages dans des entreprises et des ateliers professionnels sont organisés dans les secteurs de l'agriculture, l'artisanat… Nous sommes arrivés à mettre au point de nouvelles stratégies de formation qui ont profité à 250 personnes des villes de Beni Mellal et de Khouribga. De surcroît, il y a des jeunes qui ont bénéficié de microcrédits et de campagnes de sensibilisation avant, pendant et après les stages de formation. Le projet d'Albamar est d'une durée de trois ans (il s'achèvera à fin 2008). On a réalisé 80% des objectifs du projet dans la mesure où on a établi des conventions avec différents partenaires selon les opportunités d'accès à l'emploi ; après avoir organisé des rencontres avec les candidats pour les orienter». Si l'immigration clandestine a profité à certaines familles, elle est à l'origine de la tragédie d'un grand nombre de jeunes qui ont passé leur vie à courir après le mirage de l'eldorado. A cause des problèmes familiaux, du chômage…nombreux sont les jeunes qui se jettent dans les bras de la mort pour travailler à l'étranger. Au siège de la Maison des jeunes, toutes les photos qui étaient collées aux murs portent sur les dangers de l'immigration irrégulière, sur ses conséquences (des cadavres de jeunes noyés sur le sable, des immigrés traqués ou arrêtés par la police…) La pièce de théâtre présentée par le théâtre Abou Al Haytam et intitulée «Baraka» , a porté sur les problèmes engendrés par ce mouvement picaresque, sur les conditions désastreuses dans lesquelles vivent ces pauvres jeunes qui quittent leur pays vers un point de non retour…Les chansons populaires et modernes présentées par des groupes locaux et régionaux ont pour objectifs de mettre en exergue tous les problèmes relatifs à l'immigration clandestine et de tenter de