Le syndicat libre des musiciens marocains, organisera fin mai, à Marrakech, la douzième édition du Festival national de la chanson marocaine. Mostapha Baghdad, confie à ALM les grandes lignes de cette nouvelle édition. ALM : Quelles sont les particularités de la 12ème édition du Festival de la chanson marocaine? Mostapha Baghdad : Cette édition a pour objectif de revaloriser la chanson nationale et de contribuer à son développement. Nous l'organisons en collaboration avec la fondation des festivals de Marrakech, l'association «Grand Atlas», la wilaya et le ministère de la Culture. Le Festival national de la chanson marocaine ambitionne également d'offrir l'opportunité aux artistes talentueux de faire preuve de leurs compétences et leur créativité dans le domaine de la musique marocaine, de présenter leurs nouveautés à travers le concours de la chanson marocaine et de perfectionner leurs connaissances à travers le contact et l'échange d'expériences. Trois prix seront distribués lors de la soirée de clôture de ce festival. Le premier prix sera de la valeur de 100 mille dirhams, le second, 60 mille dirhams et le troisième est de 40 mille dirhams. Nous allons procéder à une présélection sur dossier. Les candidats peuvent présenter leurs chansons (ne dépassant pas 6 minutes) sur un Compact Disc (CD) jusqu'au 10 mai, dernier délai fixé par les organisateurs. Le CD doit être accompagné d'une fiche sur l'auteur des paroles, le compositeur et l'interprète. Les trois lauréats retenus auront la chance de participer au festival de la chanson d'Alexandrie et celui de la Tunisie ; Bougernin. Ils seront également programmés pour la soirée de clôture au Palais des congrès à Marrakech. En plus des soirées musicales, le festival programme-t-il d'autres activités culturelles et artistiques ? Tout à fait. Nous programmons pour cette nouvelle édition une table ronde qui portera sur l'avenir de la chanson nationale et sera animée par des professeurs universitaires, des chercheurs, des artistes… Nous prévoyons également, une exposition de livres, d'albums et des rencontres-signatures. Qui sera l'heureux élu du luth d'or de la 12ème édition du Festival national de la chanson marocaine? Après Mohamed Benabdesslam, Abdellah Issami, Mohamed Mezgaldi, AbdelatiAmanna, Azzedine Montassir, Mohamed Ali, Hamid Zahir, Mahmoud Idrissi… C'est au tour de Hassan Kadmiri de recevoir le luth d'or. Nous programmons également Un grand hommage, qui sera rendu à la mémoire de feu Brahim El Alami. Quels sont les artistes qui animeront les soirées du festival ? Nous invitons Abdelhadi Belkhayat, Mahmoud Idrissi, Oumnia et Meriem Belmir, qui a remporté le prix du jury du festival de la chanson d'Alger en novembre 2008 organisé par l'Union Radiophonique des Etats arabes, une reconnaissance de l'importance de la musique marocaine dans le monde arabe. Le festival rend hommage à feu Brahim El Alami C'est lui, Brahim El Alami qui a immortalisé Ifrane par cette merveilleuse chanson intitulée «mahla Ifrane mahla jamalou». Brahim El Alami (né en 1930 - décédé en 1992) est un chanteur auteur-compositeur populaire marocain originaire de Casablanca. Il avait occupé pendant plusieurs années la fonction de chef de l'orchestre régional de Casablanca avant de partir en retraite à la fin des années 80. Son nom est associé à la musique marocaine moderne. En 1944-1945, la famille déménage à Derb Soltane, et c'est là où il vivra son enfance et une bonne partie de sa jeunesse. Il a fait les études primaires, qu'il suivra à l'École des Notables, de la rue de Mogador. Jusqu'en 1953, il s'exerce à interpréter les classiques de Oum Kaltoum et de Mohamed Abdelwahab. Il passa avec succès le concours de maestro de l'Orchestre de la Radio à Casablanca, avec la chanson, «Al Aïd». C'était en 1967. Et il succéda, à ce poste, à Maâti Al Bidaoui. Artiste complet, Brahim El Alami était à la fois auteur, compositeur et interprète de la quasi-totalité de ses chansons. Des chansons éternelles par leurs paroles, leurs thèmes, leur musique... que les Marocains connaissent par coeur et fredonnent avec délectation et nostalgie.