La ville d'Agadir a accueilli, le 12 avril, la première rencontre régionale du Mouvement pour tous les démocrates (MTD). C'est en présence de son chef de file, le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ahmed Khchichine, que le Mouvement pour tous les démocrates (MTD) a organisé, samedi 12 avril à Agadir, sa première rencontre régionale. Ont participé à cette rencontre plusieurs membres fondateurs du Mouvement notamment le président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense nationale et des Affaires islamiques à la première Chambre du Parlement, Fouad Ali El Himma, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch. Au programme de cette rencontre deux panels relatifs à la présentation de ce Mouvement ainsi qu'un débat portant sur le thème de la régionalisation. Si cette rencontre est venue répondre aux diverses questions relatives à la naissance de ce Mouvement, ses objectifs et ses projets, l'organisation de cette rencontre-débat avec l'élite régionale a été également l'occasion de sonder et de dresser une plate-forme de débat et d'écoute quant aux nouvelles exigences et attentes de l'opinion publique. L'heure n'est plus aux discours fallacieux mais plutôt à la naissance d'un débat et d'une prise d'initiative capable de répondre aux nouvelles exigences de ce Maroc en mouvement, estiment certains participants. Les interventions de l'assistance ont d'ailleurs été axées sur la nécessité d'une approche politique basée sur la franchise au moment d'appréhender le débat sur les thématiques nationales. «Le Maroc a besoin d'un débat franc capable de faire réunir toutes les forces vives de la société marocaine autour d'un seul et unique objectif, construire le Maroc de demain», a indiqué un intervenant. Un Maroc qui ne peut se construire sans une mobilisation capable de générer une implication directe dans tous les chantiers d'avenir. Les ressources humaines étant, aujourd'hui, la force motrice de ce Maroc en mouvement, les dirigeants du MTD ont réitéré, à l'occasion de cette rencontre, leur volonté d'œuvrer d'une manière capable de faire converger toutes les volontés pour lutter contre toutes les formes de nihilisme et d'insouciance politique. Signalant ainsi le besoin pour le pays de voir naître une nouvelle ère où se réuniront les conditions nécessaires quant à l'efficacité et l'adhésion engagée de l'action politique. Une nouvelle ère capable de répondre aux nouveaux défis du Royaume, notamment en matière de pérennisation des choix démocratiques et leur renforcement par les réformes institutionnelles et constitutionnelles mais également en matière de développement durable à travers la bonne gouvernance. Toutefois, pour ce faire, il est impératif, selon le MTD, de mettre en place une méthodologie de travail adoptant un discours de proximité, de réalisme et de confiance partagée. Cette méthodologie, le Mouvement pour tous les démocrates la veut basée sur l'écoute du citoyen à tous les niveaux. Lors des débats, la majorité des questions posées par l'assistance a été axée sur le plan d'action de ce Mouvement. «Le Mouvement pour tous les démocrates dressera son plan d'action à partir du débat qui sera ouvert, selon un schéma précis sur la base des recommandations de l'IER (Instance Equité et Réconciliation) et les propositions du rapport du cinquantenaire», répondent les dirigeants du MTD. En bref, le Mouvement se propose de converger toutes les bonnes volontés engagées dans une démarche de militantisme pour asseoir les acquis de la nation mais également pour l'immuniser contre tout danger de régression ou d'échec. Si la naissance de ce Mouvement promet aujourd'hui de propulser un véritable saut démocratique, il est également d'une grande importance de noter qu'un grand intérêt est aujourd'hui accordé à l'efficacité et aux apports de la régionalisation dans le projet du MTD. Pour les initiateurs de ce mouvement, la régionalisation est un maillon de développement qui nécessite une grande réflexion. Le rôle que peut jouer la décentralisation dans ce processus de développement est vital, dans la mesure où elle permet de prêter une grande attention au rôle des élites locales et d'en faire un élément essentiel de la construction institutionnelle. La rencontre d'Agadir a suscité l'intérêt de plusieurs acteurs de la vie politique, associative et culturelle de la région.