Le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Saïf Al Islam, est en médiation auprès d'Al Qaïda au Maghreb islamique sur le sort des deux Autrichiens enlevés. Saïf Al Islam, fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a entamé une médiation auprès d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) sur le sort des deux Autrichiens enlevés et juge une libération possible à bref délai, a annoncé samedi un dirigeant politique autrichien. Un porte-parole de Jörg Haider, gouverneur de la province autrichienne de Carinthie, a déclaré à Reuters que Saïf Al Islam, qui dirige la Fondation Kadfhafi, était en contact avec les ravisseurs au Mali. «D'après nos informations en provenance de Libye, les négociations menées au Mali sont entrées dans une phase décisive et il pourrait y avoir dans les prochaines heures une décision dans cette affaire une libération», a dit Haider selon son porte-parole. Il n'a cependant pas exclu que les tractations durent plus longtemps. «Cela pourrait être demain ou le jour suivant», a-t-il dit. Le fils du dirigeant libyen a fait des études en Autriche et connaît bien Haider. Les deux hommes se sont entretenus par téléphone à plusieurs reprises vendredi et samedi. Andrea Kloiber, 43 ans, et Wolfgang Ebner, 51 ans, ont disparu le 22 février dans le Sud tunisien alors qu'ils s'apprêtaient à traverser le Sahara. Ils seraient actuellement détenus dans la région de Kidal, dans le nord-est du Mali. Peter Launsky-Tieffenthal, porte-parole du ministère autrichien des Affaires étrangères, a déclaré qu'aucune allusion à une libération imminente n'avait été faite au cours d'une réunion tenue samedi soir par la cellule de crise traitant l'affaire des otages. «La cellule de crise n'a reçu aucune indication au sujet d'un développement aussi spectaculaire», a-t-il dit à Reuters. Al Qaïda au Maghreb a exigé le versement d'une rançon et la remise en liberté de dix de ses membres emprisonnés en Tunisie et en Algérie. Le groupe a fixé un ultimatum qui expire dimanche à minuit pour que ses exigences soient satisfaites. Interrogé sur la rançon, le porte-parole de Haider a déclaré: «Nous ne sommes pas concernés par la question d'une rançon et n'avons pas posé la question». Saïf Al Islam a participé l'an dernier aux négociations sur la remise en liberté de six infirmières bulgares et d'un médecin palestinien qui avaient été condamnés à mort pour contamination d'enfants libyens par le virus du sida.