Les multiples rencontres entre les représentants du syndicat des chauffeurs de grands taxis desservant la ligne Tanger- Asilah, les autorités et la société civile n'ont pas abouti à la mise en vigueur d'un tarif fixe. Le problème de la tarification fixe se pose toujours pour les grands taxis assurant la liaison Tanger- Asilah. Les multiples rencontres entre les représentants du syndicat des chauffeurs de grands taxis Tanger- Asilah, les autorités et la société civile n'ont pas abouti à la mise en vigueur un tarif fixe. En attendant de trouver une solution à cette problématique, les voyageurs doivent payer entre 20 et 30 DH. «Nous venons de nous réunir à la fin du mois de janvier dernier avec les représentants de la wilaya, du conseil de la ville, de la délégation régionale de l'Equipement et du Transport Tanger- Tétouan ainsi que de la Ligue de défense des droits des consommateurs. Nous avons décidé ensemble de fixer la tarification à 40 dhs par personne et la course à destination de l'aéroport ou la ville d'Asilah sera fixée à 150 DH», précise le secrétaire général du syndicat de l'Union générale des travailleurs marocains (UGTM) des chauffeurs de grands taxis Tanger- Asilah, Mohamed El Mrabet. Et de souligner qu'en contrepartie, «nous avons présenté aux autorités quelques propositions entre autres la rénovation de la station des grands taxis qui est dans un état déplorable. Et comme il a été convenu, une commission a effectué, dernièrement, une visite à la station pour examiner l'état des lieux. Nous attendons toujours les résultats de leur rapport». Les chauffeurs des grands taxis interurbains desservant différentes destinations ont toujours protesté contre l'exiguïté de leur station située au sein de la gare routière de Tanger. «Nous appelons depuis 2002 à la création d'une grande station à même d'abriter l'ensemble des grands taxis interurbains que compte la ville de Tanger. Mais en vain, les responsables chargés de ce dossier n'ont pas encore décidé du lieu pour abriter ce projet», regrette M. El Mrabet. L'actuelle station compte plus de 150 grands taxis desservant différentes destinations. Une trentaine d'entre eux sont destinés pour assurer la liaison entre Tanger et Asilah. Et un nombre important de grands de taxis assure la même liaison via plusieurs points tels Moujamaâ El Hassani, Gueznaya, Béni Makada, Plaza Toro, Tanja Balia et Sania. Par ailleurs, les voyageurs qui font quotidiennement la navette entre Tanger et Asilah souffrent d'un manque de moyens de transport. Les responsables de la gare routière de Tanger viennent de mettre à leur disposition trois autocars faisant quotidiennement et en moyenne cinq navettes. «Mais devant cette situation, je suis contraint de prendre souvent un grand taxi pour arriver à temps à mon travail», confie cet ingénieur qui habite Tanger et travaille à Asilah. Outre l'absence d'un tarif fixe, le service et l'état des grands taxis laissent à désirer. «Je dois payer deux places pour m'asseoir au siège avant. Parce que je trouve très inconfortable de voyager par grand taxi avec six passagers», assure Rachida, professeur de français à Asilah. Notons que les chauffeurs de taxis de Tanger et ceux d'Asilah sont souvent en conflit. Et à chaque nouveau bras de fer, ils s'interdisent l'accès à leur périmètre respectif, pratiquant des tarifs élevés variant entre 25 et 30 dirhams. «Les protestations des populations ont été à l'origine de ces rencontres entre les autorités, les chauffeurs de grands taxis et la société civile. Nous avons proposé plusieurs recommandations pour mettre un terme à l'anarchie qui règne à la gare routière de Tanger et le non respect sur le transport en commun. Nous avons appelé à la mise en vigueur d'un tarif fixe et le retour à l'ancien tarif 15 DH pratiqués par les grands taxis assurant la ligne Tanger Asilah. Mais le dialogue est toujours ouvert en vue de trouver une solution satisfaisante pour tous », affirme le président de la Ligue de défense des droits des consommateurs, Mohamed El Mansour.