Les habitants de la ville du détroit imputent les problèmes du transport urbain aux chauffeurs de taxis. Les représentants de la société civile ont appelé à une réunion d'urgence pour trouver une solution à cette crise. Les problèmes de transport urbain se posent encore plus en été. Les habitants imputent cette situation au mauvais comportement des chauffeurs de taxis. Et les usagers des taxis affirment vivre un grand calvaire quotidien. Surtout que des chauffeurs de taxis refusent de desservir certains quartiers et stations. Ils choisissent de se rendre dans les endroits où la fréquence des demandes est élevée. Plus précisément les rues où se concentrent les grands hôtels pour prendre les touristes qui acceptent de payer plus de 100 dirhams pour une petite course au centre-ville. Au port de Tanger, les chauffeurs de taxis refusent d'embarquer les «simples citoyens». Ils profitent de l'opération Transit où tout le monde est préoccupé par l'accueil des Marocains résidents à l'étranger pour dicter leur loi. Beaucoup de gens rencontrent des difficultés pour trouver un taxi. «J'ai attendu, hier, presque une heure sous le soleil, et je n'ai réussi à prendre un taxi qu'avec l'aide d'un agent de police», confie Hasnae, une jeune fille qui travaille dans une usine de confection dans la zone franche au port de Tanger. Il n'est pas étonnant de voir des chauffeurs de taxis refuser s'arrêter pour prendre des passagers. Beaucoup de gens ont eu ces derniers temps des mésaventures avec ces derniers surtout à cause des tarifs. Ce qui a poussé les représentants de la société civile à tenir une réunion avec les autorités pour trouver une solution à cette crise. Selon le président de la Ligue de défense des droits des consommateurs, Mohamed El Mansour, c'est un problème très grave surtout pour les personnes qui habitent loin de leur lieu du travail. «Des chauffeurs de taxis refusent d'embarquer vers certaines destinations comme c'est le cas pour les grands taxis du boulevard des Phéniciens qui n'acceptent pas depuis le mois de juin d'amener les passagers à Boukhalef. Ils ne travaillent que sur le trajet qui mène vers la plage», explique M. El Mansour. Et de poursuivre que les responsables sont appelés à trouver une solution pour résoudre le manque des moyens de transport dont souffrent les habitants des quartiers Drissia, Haoumat Oued Sania, El Hrarech et Boubana. M. El Mansour indique que pour l'image de la ville comme destination touristique, «nous proposons d'alléger la pression sur certaines lignes, situées au centre-ville, comme c'est le cas pour la ligne menant à Bindibane et celle qui se trouve à proximité du cinéma Mauritania». Selon les données officielles, la ville de Tanger compte 1138 grands taxis et 1541 petits taxis. Et les lignes qui connaissent une forte pression aussi bien pendant la période estivale qu'en temps normal sont celles de Béni Makada, Bir Chifa, Jirari, Hay El Jadid, Bendibane, Mesnana, Ziyaten, Tanja Balya et Sania. Et qu'en est-il pour le transport à l'extérieur de la zone urbaine ? Après un conflit de six mois avec les chauffeurs de taxis de Tétouan, ceux de Tanger vivent un autre bras de fer avec les chauffeurs de taxis d'Asilah. Ils s'interdisent l'accès à leur périmètre respectif. Ils pratiquent ainsi des tarifs élevés variant entre 25 et 30 dirhams. Cette hausse des prix a déclenché, le 15 juillet, un mouvement de protestation de la part de la population à Asilah.