Essaïd Ameskane (MP) : «Le MP est contre tout ce qui porte atteinte au pays» «La loi sur les partis politiques stipule qu'un parti ne peut pas avoir de connotation ni religieuse ni ethnique ni régionale, à plus forte raison un parti qui soit impliqué dans des affaires mettant en danger la sécurité du pays. Maintenant, en ce qui concerne la dissolution du parti Al Badil Al Hadari, le Premier ministre s'est basé certainement sur des éléments fondés que nous ne connaissons pas encore. Nous attendons que ces éléments soient révélés pour prendre position. Une chose, cela étant, est sûre : c'est que, au sein du Mouvement populaire, nous sommes contre tout ce qui peut porter atteinte à la stabilité de notre pays et nous nous élevons contre tout ce qui peut aboutir à la création de fissures dans la société marocaine». Lahcen Daoudi (PJD) : «C'est comme si c'était un rêve» «C'est comme si c'était un rêve, quand on se réveille, on n'arrive pas à croire son rêve. Ces dirigeants arrêtés sont tellement connus qu'on ne peut pas admettre qu'ils constituent une menace pour le pays en ce sens qu'ils puissent adhérer à une organisation terroriste. On aurait souhaité qu'ils soient en liberté et que la justice les écoute en état de liberté, très connus, ne risquent pas de fuir. Notre souhait est que ce soit un incident de parcours et une délation non fondée. Et on aurait aimé que ces gens retrouvent vite leur liberté pour que les jeunes qui les suivent restent encadrés dans le strict droit. Les politiques ne peuvent pas être responsables d'actes commis pas d'ex-militants de ces structures. Mais en tout cas, on attend que le ministre de l'Intérieur nous révèle d'éventuels secrets que nous ne connaissons pas et qui seraient à la base de ces arrestations ».
Abdelilah Mansouri (PSU) : «Nous pensons qu'il s'agit d'une erreur» «Nous considérons qu'une erreur aurait été commise dans cette affaire, ce qui fait du scénario une mise en scène erronée. Il est illogique, voire impossible, de réunir sous la même enseigne des courants connus pour leur rejet de l'intégrisme, leur refus de la violence et leur défense de la démocratie, et une cellule appartenant à la Salafiya Jihadia. Nous avons accueilli, au Parti socialiste unifié, avec beaucoup d'étonnement l'arrestation de personnes réputées par leurs convictions démocratiques tels que Mohamed El Marouani, Mohammed El Amine Ragala, Mustapha Moâtassim, Abdelhafid Sriti et Hamid Najibi. Nous ne pouvons pas croire que ces personnes puissent appartenir à une cellule d'obédience salafiste. Et je suis certain que les jours prochains se chargeront de confirmer cette réalité ». Hassan Tarek (USFP) : «La décision de dissoudre le parti est précipitée» «Il m'est difficile de croire que des dirigeants politiques, tels que Mustapha Moâtassim, ou plus encore Mohamed El Amine Ragala, que j'ai connu personnellement, soient impliqués dans cette affaire. C'est pour cela que je trouve que la décision, prise par le gouvernement, décrétant la dissolution du parti Al Badil Al Hadari, a été précipitée. Cela dit, je m'en remets volontiers à la décision qui sera prise par la Justice, qui aura le dernier mot pour déterminer si les deux dirigeants incriminés ont des rapports ou non avec le réseau terroriste démantelé ».