Deux policiers dépendant du 1er district de Rabat ont été agressés, mercredi dernier, par un délinquant notoire, accompagné d'un Doberman. Un troisième policier a tiré un coup de feu pour se débarrasser de la bête. En moins de dix jours, la police de Rabat a tiré des coups d'arme à feu à deux reprises. La première, pour porter assistance à l'un de leurs collègues attaqué par un délinquant notoire armé d'une épée. Cinq balles avaient été tirées en l'air en guise de sommation et la sixième tirée avec une grande précision, l'avait atteint à la jambe. Cette fois-ci, une seule balle a été tirée et non pas sur un délinquant, le coup a visé un gros chien, un Doberman, dressé spécialement pour des agressions. Au moment où il mordait un agent de la sécurité publique, son collègue qui se faisait agresser par le propriétaire, fait usage de son arme en direction du chien. Ni le propriétaire ni la bête canine n'ont été touchés. Que s'est-il donc passé ? Mercredi dernier, vers le coup de vingt heures, un homme s'est présenté au poste Galini de police à Rabat en plein centre ville pour avertir les agents de l'autorité d'un individu qui agressait les passants à l'aide d'un chien de race, un Doberman. L'homme en question venait de subir une agression, ledit chien l'a mordu gravement à la jambe. Les deux agents se déplacent aussitôt à l'ancienne médina, le lieu de l'agression indiqué par le plaignant et trouve effectivement un jeune homme dans un état anormal accompagné d'un chien de grande taille. En voyant les policiers, il ne s'est pas sauvé comme font la plupart des délinquants, il a ordonné au chien de les attaquer. Il saute sur l'agent et le mâchonne gravement au niveau de la jambe. De son côté, le propriétaire, s'est acharné sur l'autre policier en lui assénant un coup de tête en plein visage. Le policier ensanglanté aperçois son collègue par terre et sort son arme en tirant une balle en direction du chien. Les deux agresseurs prennent la fuite, les victimes avertissent leur patron pour demander du renfort qui sera envoyé sans aucune perte de temps et encercle le quartier. Malgré la cavale des deux suspects, ils ont été arrêtés à bout de souffle. Il s'agit de Salahdine, un délinquant notoire connu dans les archives de la prison par des antécédents de violence. Il a déjà été arrêté par les éléments du 1er district pour agression, ivresse et pour tapage nocturne. Il a aussi été arrêté par le service préfectoral de la police judiciaire pour d'autres délits de vol avec violence. Selon le rapport de la police, Salahdine est un dangereux criminel qui sème la terreur dans toute l'ancienne médina et, par peur, les voisins n'ose pas porter plainte. Ils savent qu'après sa libération, le risque de représailles est une certitude. Que ce soient les négoces de son quartier, les marchands ambulants du coin ou les magasins d'habillement, ils doivent tous casquer, lui payer son litron de gros vin rouge quotidien, sa barrette de haschich et sa consommation de psychotropes. Gare à celui qui refuse de céder à ses exigences, salahdine est un vrai gabarit, muni tout le temps d'un coutelas qui n'hésite pas à cogner pour un oui ou pour un non. Il tape fort et de temps en temps, il ordonne au chien de s'attaquer à ses victimes. Pour l'instant, le chien a été confié à un vétérinaire pour savoir s'il n'est pas atteint de rage ou d'une autre maladie à risque. Les deux policiers et l'autre victime ont été transportés à l'hôpital Avicenne et le dangereux criminel sera présenté aujourd'hui devant la Cour d'appel de Rabat accusé d'agressions sur deux agents au cours de l'exercice de leur fonction et vol avec violence.