La défense antiaérienne de l'armée libanaise, a tiré lundi matin sur des avions israéliens qui survolaient son espace. C'est la deuxième fois qu'une opération pareille se produit. L'armée libanaise a tiré lundi sur des avions israéliens qui violaient l'espace aérien libanais dans le sud du pays, a indiqué une source officielle libanaise. La défense antiaérienne de l'armée a ouvert le feu contre quatre chasseurs israéliens survolant le sud, a indiqué la même source. C'est la deuxième fois que l'armée libanaise tirait sur des appareils israéliens survolant le sud du pays, depuis le cessez-le-feu conclu sous l'égide de l' ONU qui a mis fin à 34 jours de combats entre les forces israéliennes et les combattants du Hezbollah en août 2006. «Un certain nombre d'avions hostiles ont violé l'espace aérien libanais lundi, volant à une altitude moyenne au-dessus de la ville de Tyr et de la ville de Naqoura», a expliqué un haut responsable. Les soldats libanais les ont affrontés, «les contraignant à fuir vers les territoires palestiniens occupés», a-t-il ajouté sous couvert d'anonymat. L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat. Mais aucune information émanant de Jérusalem ne faisait état d'appareils touchés. Des avions israéliens pénètrent fréquemment dans l'espace aérien libanais, dans le cadre, selon Tsahal, de missions de reconnaissance. Les survols israéliens du territoire libanais, qui se poursuivent sous prétexte de contrôler le trafic des armes au profit du Hezbollah, constituent une violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU. L'ONU a plusieurs fois demandé à Israël de mettre fin à ces survols. Pour rappel, le pays du Cèdre est en proie à une crise politique majeure depuis un an qui oppose le gouvernement du Premier ministre Fouad Siniora et la majorité parlementaire anti-syrienne à l'opposition menée par le Hezbollah chiite et soutenue par la Syrie, ancienne puissance tutélaire du Liban qui y garde une influence considérable. Le Liban, dont le siège du président est vacant depuis le 23 novembre ,a une nouvelle fois reporté une session visant à élire le prochain chef d'Etat qui succedera à Emile Lahoud. Ce 14ème report d'un scrutin impossible à organiser depuis septembre est intervenu peu après la rencontre entre Nabih Berri et le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, qui mène des entretiens depuis la semaine dernière avec les factions libanaises rivales, et était samedi à Damas. Le 5 janvier, la Ligue arabe a adopté à l'unanimité un plan pour le Liban prévoyant l'élection du chef de l'armée le général Michel Sleimane à la présidence, l'adoption d'une nouvelle loi électorale et la formation d'un gouvernement d'union nationale.