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Françoise de Panafieu, l'autre prétendante au trône de Paris
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 18 - 01 - 2008

Françoise de Panafieu qu'on appelle avec une intimité teintée d'une légère moquerie «La Panaf» est actuellement députée du 17 arrondissement et maire de la 16ème circonscription de Paris.
Une chevelure d'une blancheur presque immaculée, une sourire facile qui se dégaine de manière artificielle, un débit de voix souvent haché et haletant et une démarche large d'épaules, à la limite de la virilité, tels sont les traits de caractère qui frappent, de prime abord, dans le personnage de Françoise de Panafieu, la tête de liste de l'UMP à Paris pour les élections municipales, la challenger directe du socialiste Bertrand Delanoë.
Françoise de Panafieu qu'on appelle avec une intimité teintée d'une légère moquerie «La Panaf» est actuellement députée du 17 arrondissement et maire de la 16ème circonscription de Paris. Elle a été en 1995 ministre du Tourisme. Le personnage est doté d'un incroyable culot qui fait le charme des électrons libres et des aventuriers. Elle a été perçue et entendue à plusieurs reprises dire, en se faufilant au sein des délégation étrangères qui visitent Paris, «Bonjour, je suis proche de Nicolas Sarkozy» et répéter cette phrase à l'envi. Aujourd'hui, elle décline sa pensée de manière quotidienne sur «La Panaf TV», un canal imagé que son équipe vient de lancer sur Internet.
Au delà du besoin de combler un déficit de notoriété, Françoise de Panafieu a voulu inscrire sa conquête de la mairie de Paris dans le sillage de la vague bleue qui a déferlé sur la France et qui avait donné l'Elysée à Nicolas Sarkozy et une confortable majorité parlementaire à l'UMP. Dès le début de sa campagne, l'angle d'attaque choisi pour affaiblir et discréditer son concurrent Bertrand Delanoë vise à dénuder sa situation de rentier âgé sans courage ni imagination : «Aujourd'hui, nous avons trop l'œil rivé sur le rétroviseur. Nous n'osons pas, nous n'osons plus à Paris. Londres ose, Berlin ose. Barcelone et Madrid osent et Paris quelque part est en panne». Ou alors cette perle bien sentie : «Pour Paris, l'alternative est très simple: être en mouvement ou demeurer un monument (…) ou se figer dans des postures qui vident peu à peu la capitale de son énergie et de ses emplois, quitte à en faire un décor mort», avait-elle lancé à une foule d'admirateurs venus écouter les détails de son programme politique intitulé «L'essentiel, c'est vous».
L'autre angle d'attaque à travers lequel Françoise de Panafieu gratte sur la cicatrice de son adversaire touche à sa disponibilité. Il est de notoriété publique aujourd'hui que pour Bertrand Delanoë, la reconquête de Paris n'est qu'une étape pour prendre le contrôle du Parti socialiste et se mettre sur orbite pour les présidentielles de 2012. Pour se démarquer de cette situation, Françoise de Panafieu promet d'être «maire à plein temps, totalement consacrée à la ville 24 heures sur 24, sept jours sur sept».
En plus d'une crédibilité à conquérir, Françoise de Panafieu souffre de nombreux problèmes dont le plus apparent est la gestion difficile des vedettes aux ego gonflés de sa liste comme Jean-Marie Cavada, candidat dans le XIIe arrondissement, l'homme qui s'était détourné de François Bayrou au profit de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, ministre de la Justice, garde des Sceaux, qui lorgne sur la mairie du VIIe arrondissement ou Pierre Lellouche, candidat dans le IXe.qui ne parvient pas à cacher le peu d'inspiration que provoque chez lui le leadership de «La Panaf». Commentant la composition de sa liste, Françoise de Panafieu estime qu'elle «allie expérience et renouvellement».
Mais le plus grand handicap de Madame De Panafieu est à trouver dans la relation difficile qu'elle entretient avec Nicolas Sarkozy lui-même. La presse s'est fait l'écho cette semaine d'un mélodrame au cours duquel elle a menacé de jeter l'éponge et de démissionner de son poste de tête de liste. Le déclenchement de cette crise avait eu lieu lors de la présentation de vœux par le président de la république aux parlementaires et aux conseillers de Paris. S'adressant à Bertrand Delanoë, Nicolas Sarkozy a eu cette phrase aimable, remplie de mystère : «Monsieur le maire de Paris, rien ne se fera sans vous dans le chantier du Grand Paris».
Cette sortie présidentielle a été suffisante pour susciter toutes sortes de supputations sur l'épaisseur du soutien de Nicolas Sarkozy à l'égard de la candidate de l'UMP pour Paris et sur son véritable envie de la voir gagner.


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