L'éventuel mariage de Nicolas Sarkozy avec Carla Bruni alimente de plus en plus les médias. Le Journal du Dimanche est le premier à avoir annoncé que ce mariage aura bien lieu au mois de février prochain. Le microsome politique ne bruissait déjà que par cette interrogation sous forme de murmure à la fois impatient et agacé : A quand l'annonce du mariage du président français Nicolas Sarkozy et de la chanteuse et ex mannequin Carla Bruni ? Il est vrai que les vacances de fin d'année en Egypte extrêmement médiatisées, suivies dans la foulée d'un week-end décontracté en Jordanie rendaient inévitable une annonce sur le sujet. L'escapade vers Petra donna l'occasion aux fins connaisseurs des arcanes du dossier de rappeler que c'est vers cet endroit magique que l'encore Madame Sarkozy, Cécilia, s'était envolée avec son amant le publicitaire français juif d'origine marocaine Richard Attias. Petra étant devenue, peut-être dans une symbolique inconsciente, le lieu de l'amour perdu et retrouvé. En France, c'est le Journal du Dimanche, propriété du Groupe Lagardère dont le patron Arnaud compte parmi les intimes de Nicolas Sarkozy, qui s'est porté volontaire pour annoncer la nouvelle : Le mariage du président de la République avec Carla Bruni aura lieu le 8 ou le 9 février prochain. Le Journal de Dimanche croit savoir qu'un échange de cadeaux de fiançailles entre les deux amoureux a déjà eu lieu : «Nicolas avait passé la bague au doigt de Carla, un cœur en diamant rose signé Victoire de Castellane, créatrice de bijoux chez Dior, signe de fiançailles, gage de noces prochaines. Carla Bruni a offert en retour une montre en acier gris de l'horloger suisse Patek Philippe». L'Elysée a refusé de commenter ces informations. Il faut dire que la mère de Carla Bruni, Marisa Borini, s'était déjà chargée de vendre la mèche et de détailler l'idylle que vit sa fille avec le premier des Français dans la presse italienne : «Le président m'a demandé sa main. Je lui ai dit: «Monsieur le président, je n'ai aucune raison de vous la refuser (…) Si Carla devient la première dame de France, elle devra garder pour elle un lieu et du temps pour écrire». La mère bavarde avait voulu aussi désarmer les sceptiques qui croient toujours que le couple est en train de vivre un flirt passager lorsqu'elle a affirmé au journal «Le Parisien»: «Carla vit une authentique histoire d'amour. Et je pense qu'elle peut très bien se compléter avec Nicolas». L'hypothèse de plus en plus probable que Carla Bruni puisse devenir la prochaine première dame de France suscite un silence gêné des politiques mais passionne l'opinion, à en croire les nombreuses réactions des auditeurs sur les ondes des radios et les réactions des lecteurs dans la presse populaire. Invité à commenter la nouvelle de cet éventuel mariage, la truculente ministre de la Santé Roselyne Bachelot qui pourtant dispose d'un avis sur tout, botte en touche. Elle s'est simplement réjouie que Nicolas Sarkozy puisse vivre «avec une femme absolument délicieuse». Petite phrase destinée sans doute à effacer la lourde réputation que lui avait tressée Justine Levy, la fille de Bernard Henry Levy dans son livre paru en 2004 chez Stock intitulé «Rien de grave». Voilà comment Justine décrivait Carla : «Elle est belle et bionique avec un regard de tueuse… Elle est toute refaite, toute figée, un visage de formol, c'est terminator cette fille». Justine reprochait à Carla de lui avoir volé son mari Raphael Enthoven, avec qui elle a eu une enfant Aurélien. Le même qui, jonché sur les épaules de Nicolas Sarkozy en Jordanie, se cachait pudiquement les yeux des nombreux photographes qui mitraillaient le cortège. Les Français semblent partagés face à la future situation maritale de leur président. Deux tendances se dessinent. Ceux qui pensent que le président de la République est libre de gérer sa vie privée comme il l'entend pourvu que cela n'interfère pas dans la gestion des affaires publiques. Et ceux qui reprochent à Nicolas Sarkozy d'être devenu le représentant de la droite de l'argent et du show-biz, d'exhiber à l'excès sa vie privée et même d'organiser sa surexposition. Ce débat commence déjà à donner des résultats puisque pour la première fois tous les sondages s'accordent à souligner le fait que sa popularité connaît une chute vertigineuse et sa cote de confiance connaît un recul brusque de 7 points puisque elle atteint péniblement les 48% dans le baromètre CSA pour i-Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France paru dimanche.