L'infrastructure portuaire au sud marocain sera bientôt renforcée par le lancement de la deuxième tranche des travaux du port de Boujdour. L'aménagement de l'infrastructure portuaire suit son chemin. Le port de Boujdour s'apprête à accueillir une nouvelle étape d'aménagement et des projets liés aux ports de pêche au niveau des autres provinces du sud marocain quiseront lancés dans les jours à venir. La croissance que connaît ce secteur a été, d'ailleurs, soulignée par Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et du Transport, lors de la deuxième session ordinaire du CORCAS, qui a eu lieu récemment. Dans son intervention, M. Ghellab a indiqué que le secteur des ports et du transport maritime dans le sud du Royaume fait l'objet d'un projet ambitieux de modernisation. Depuis la récupération des provinces de cette partie, en 1975, il a été procédé, a-t-il rappelé, à la construction et à l'équipement de 5 nouveaux ports à Sidi Ifni, Tarfaya, Tan Tan, Laâyoune et Dakhla, en plus d'un sixième en cours de réalisation à Boujdour. Ces projets ont nécessité une enveloppe de 2,5 milliards DH.Selon l'Agence nationale des ports, ces infrastructures jouent le rôle du vecteur de l'économie de cette région notamment à Dakhla, Laâyoune et Tan Tan. Le premier port est destiné essentiellement au trafic lié à la pêche. Il abrite 90% de la flotte nationale. Cette zone est considérée comme l'une des plus riches en poissons au niveau du Royaume. Ce port, appelé port-îlot, est lié à la terre par un ouvrage de 1500 ml, dont deux ponts de 200 et 600 ml et une digue d'accès de 700 ml, et est protégé par une digue de 540 ml. Une enveloppe globale de 475 millions de dirhams lui a été consacrée, dont 60 millions de dirhams pour la zone industrielle. Pour celui de Laâyoune, il a été mis en service en 1986 pour assurer l'approvisionnement des régions du Sahara d'une part, et pour valoriser les ressources halieutiques et minières de la région, d'autre part. Le 22 mars 2006, S.M le Roi Mohammed VI a procédé à l'inauguration de l'extension de ce port de Laâyoune, dont les travaux ont coûté plus de 280 millions de dirhams. Pour le port de Tan Tan, il été créé en 1977 pour lutter contre l'ensablement qui perturbait l'exploitation, mais aussi pour améliorer les conditions d'accès et augmenter la capacité d'accueil du port. Les travaux d'extension des installations de ce port ont été réalisés pour un montant total de 198 millions de dirhams. Le trafic global des ports de Tan Tan, Laâyoune et Dakhla est passé de 1,6 million de tonnes seulement, en 1990, à environ 5 millions de tonnes, en 2006, soit une évolution moyenne de 7% annuellement. Le port de Boujdour est consacré à la pêche hauturière et côtière. La fin des travaux d'aménagement est prévue dans les prochains mois. Ce port devra contribuer à l'amélioration des revenus des populations locales. Il fera gagner aux armateurs de pêche hauturière deux jours de navigation par rapport à Tan Tan et trois jours par rapport à Agadir.