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Mohammed El Ayadi : «Près de 44% de Marocains sont favorables à la polygamie»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 12 - 2007

Les résultats d'une enquête sur les valeurs et les pratiques religieuses au Maroc viennent de faire l'objet d'un livre intitulé «L' Islam au quotidien». Entretien avec l'un des auteurs, Mohammed El Ayadi.
ALM : Quels sont les critères qui ont été mis en exergue lors de cette enquête ?
Mohammed El Ayadi : L'enquête s'est basée sur un échantillon représentatif tiré par le Haut commissariat au Plan en prenant en compte une population qui a fait l'objet d'enquêtes périodiques sur l'emploi. La population enquêtée est de 1156 personnes réparties sur les 16 régions du Royaume. Cette enquête s'est reposée sur certaines variables que l'on a jugé très représentatives notamment le sexe, l'âge, l'état matrimonial, le lieu de résidence, le niveau d'instruction. S'agissant de la répartition par âge, la fourchette va de 18 à 60 ans et plus.
Qu'en est-il de la polygamie au Maroc ?
Cette enquête sociologique a permis de démontrer que près de 44% de Marocains sont favorables à la polygamie. Cette proportion est de 36,9% chez les 18-24 ans et de 60% chez les 60 ans et plus. La polygamie est en constante diminution au Maroc. Cela s'explique par les changements socio-économiques, les modes de vie ainsi que le changement de mentalité. Il a été constaté que la polygamie augmente avec l'âge et qu'elle est présente davantage chez les catégories scolarisées plutôt que les catégories non scolarisées.
Quel est aujourd'hui l'état du savoir religieux des Marocains ?
Il y a une religiosité essentiellement reproductive par le fait de la transmission sociale. Le niveau du savoir religieux chez les Marocains est très faible. La plupart des gens interrogés ont le Coran chez eux mais très peu d'entre eux le lisent de manière régulière. Pour ce qui est de la mémorisation du texte coranique, l'enquête a démontré qu'un peu plus de 1% des sondés parviennent à retenir la totalité du Coran. Interrogées sur les quatre rites de l'Islam, plusieurs personnes ont déclaré les connaître mais la grande majorité était incapable de les citer . Sur une question qui a trait à l'histoire de l'Islam, les répondants ont déclaré connaître les quatre premiers califes mais ils sont peu nombreux à être en mesure de les citer et encore moins de les classer chronologiquement. Concernant la pratique de la prière, on constate une évolution constante depuis trois décennies. L'enquête a révélé que cette pratique concerne 73 à 74% des sondés dont 65% des enquêtés la pratiquent régulièrement et 8% prient de manière irrégulière.
L'enquête a mentionné le port du hijab. Quelles en sont les véritables raisons ?
Cette enquête sociologique a démontré que le port du hijab s'explique pour des raisons essentiellement religieuses. En effet, près de 84% des enquêtés sont pour le port du hijab dont 64,9% pour des raisons religieuses et 17,2% pour des raisons liées au respect et à la pudeur. L'enquête a montré que 39% des femmes marocaines portent effectivement le voile. Il y a un décalage entre la pratique et l'attachement à une norme.
L'enquête en chiffres
Cette enquête réalisée par trois chercheurs marocains, à savoir le sociologue Mohammed El Ayadi, le politologue Mohamed Tozy et l'anthropologue Hassan Rachik, est révélatrice en ce qui concerne les valeurs et les pratiques religieuses au Maroc. Les résultats de cette enquête montrent par exemple que sur les femmes interrogées, 38,9% (237 sur 609) portent le voile et 75% des répondants trouvent qu'une femme peut être considérée comme musulmane sans porter le hijab. La décision de porter le voile intervient pour la majorité (69,6%) avant 25 ans et celles qui l'ont adopté après 35 ans représentent 11,2%. Concernant la place qu'occupe la prière dans la définition du musulman, 54,8% des enquêtés pensent qu'une personne qui ne fait pas la prière peut être considérée comme musulmane alors que 28% pensent le contraire. Par ailleurs,65% des enquêtés déclarent que leurs familles ont une influence religieuse sur eux avec pour influence majeure celle du père ( 62,3%).Pour ce qui est de la lecture du Coran, 87% des répondants déclarent avoir une édition chez eux mais ils sont seulement 5,6% à le lire tous les jours. 28,1% le font de temps à autre et 58,9% déclarent ne jamais l'avoir fait. Il a été constaté que la pratique religieuse augmente avec l'âge. Autrement dit, les personnes âgées sont les plus pratiquantes. 41,6% des jeunes âgés de 18-24 ans font la prière régulièrement tandis que 95,2% des personnes âgées de 60 ans et plus la font également.


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