La Conférence de paix qui s'est déroulée à Annapolis, à une quarantaine de kilomètres de Washington, a vu 49 pays et organisations internationales rendre public leur soutien à la relance du processus de paix par les Israéliens et les Palestiniens. Sous la pression des Etats-Unis, le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se sont engagés, dans une déclaration conjointe que George Bush a rendue publique en ouverture de la Conférence de paix d'Annapolis, à ne pas ménager leurs efforts pour parvenir à un accord de paix dans un délai de douze mois. Dans ce texte rédigé par des diplomates du département d'Etat et dont chaque terme a été soigneusement pesé, les deux dirigeants affirment notamment : «Nous exprimons notre détermination à mettre fin à l'effusion de sang, aux souffrances et aux décennies de conflit entre nos peuples…» Dans l'objectif de parvenir à deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, nous convenons de lancer immédiatement des négociations bilatérales en toute bonne foi pour conclure un traité de paix... Les parties s'engagent également à remplir immédiatement leurs devoirs …et à remplir leurs obligations en cours en vertu de la Feuille de Route jusqu'à ce qu'elles parviennent à un traité de paix.... Israéliens et Palestiniens acceptent donc de la sorte de passer à la troisième phase de l'application de la Feuille de Route élaborée par le Quartet international ( ONU, USA, Russie et Union européenne) en avril 2 003. Les deux parties acceptent également la constitution d'un « Comité de pilotage » conduit par Tony Blair mais présidé par les chefs des deux délégations, Ehoud Olmert et Mahmoud Abbas. Ceux-ci ont, en outre, convenu de se retrouver tous les quinze jours pour discuter de l'état d'avancement des négociations conduites par Tsippi Livni et Ahmed Qoreï. A l'exception de Djibouti, les cinquante pays et organisations internationales sollicités par George Bush pour participer à la Conférence de paix d'Annapolis (Maryland), ont répondu positivement à l'invitation. Douze pays membres de la Ligue Arabe étaient ainsi présents, dont l'Arabie Saoudite, l'Egypte, la Jordanie, le Maroc, la Tunisie et, surtout, la Syrie. Damas s'est finalement résolu à envoyer aux Etats-Unis son vice ministre des Affaires étrangères, en échange de la promesse que le problème du plateau du Golan serait évoqué lors d'un nouveau sommet prévu, courant janvier 2008, à Moscou. Etaient également présents de grand pays musulmans dont le Pakistan, la Malaisie et l'Indonésie. L'après Annapolis a d'ores et déjà commencé avec le lancement officiel des négociations bilatérales lors d'une réunion au sommet entre Ehoud Olmert, Mahmoud Abbas et George Bush à la Maison-Blanche, le 28 novembre, Toutefois, les équipes de négociateurs se retrouveront pour un premier round de discussions sur l'accord final le 12 décembre. En outre, le 17 décembre 2007, se tiendra à Paris une «Conférence des donateurs» pour évaluer le financement de la mise en place des institutions du futur Etat palestinien. Il apparaît évident que le Sommet d'Annapolis, loin d'être une simple réunion formelle, a permis à la communauté internationale d'affirmer solennellement son soutien aux efforts déployés par les Israéliens et les Palestiniens afin de mettre un terme à un conflit qui dure depuis des décennies. Commencé dans l'indifférence générale et un franc climat de pessimisme, ce sommet s'est finalement terminé sur une note d'espoir.