Le ministère de la Santé a décidé de mettre en place de nouveaux mécanismes pour lutter contre la corruption dans les hôpitaux. La lutte contre ce fléau figure parmi les priorités du plan d'action du ministère. Aucun pays dans le monde n'est épargné par la corruption dans le secteur de la santé. Et cela à des niveaux divers. Une simple visite dans les CHU et les unités d'hospitalisation suffit pour s'en rendre compte. C'est pourquoi le ministère de la Santé s'attelle à la mise en place de nouveaux mécanismes pour lutter contre la prévarication et la corruption qui portent atteinte au fonctionnement de certains hôpitaux. Selon, la ministre de la Santé, Yasmina Baddou, ces mécanismes visent à dissuader les personnes qui tentent de profiter des souffrances des patients et de leurs proches pour tirer de l'argent. Les victimes de ces agissements pourront ainsi déposer des plaintes. Mme Baddou a décidé de placer la lutte contre la corruption parmi les priorités du plan d'action du ministère. L'objectif est de permettre l'amélioration des services fournis aux citoyens sachant que la qualité des services du secteur de la santé publique est à un bas niveau. Pour la ministre de la Santé, l'accueil dans les hôpitaux est une question cruciale. L'accueil suppose non seulement l'information mais également l'écoute, l'orientation et la prise en charge du malade. Il y a encore quelques jours, Mme Baddou avait convoqué les délégués provinciaux pour les sensibiliser sur des problèmes relatifs à la gestion de leurs établissements. Ainsi, ces derniers se doivent d'assumer pleinement leurs responsabilités en entreprenant des actions pour remédier aux dysfonctionnements des hôpitaux et lutter contre la corruption. Des procédures de gestion s'imposent au niveau de chaque province pour faire face à ce fléau. Autre problème, les hôpitaux publics ne disposent pas suffisamment de médicaments et de matériels pour pouvoir répondre à la demande des citoyens. Certaines localités enclavées demeurent encore sans centre de santé. Concernant la situation des services de maternité des hôpitaux publics, la ministre de la Santé a révélé que ces services n'ont pas bénéficié des réformes relatives aux établissements hospitaliers. Selon Mme Baddou, le manque en équipements enregistrés dans un grand nombre de ces services est responsable de l'augmentation du taux de mortalité infantile et maternelle qui est relativement élevé. Les chiffres restent alarmants : 227 décès sur 100 000 naissances vivantes. Malgré ces difficultés, la ministre a souligné que le secteur regorge de cadres et de médecins dont le professionnalisme et les sacrifices doivent être mis en relief.