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France : Pouvoir d'achat et violence urbaine, défis immédiats pour Sarkozy
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 28 - 11 - 2007

Les succès de Nicolas Sarkozy à l'étranger sont à l'opposé de la dégradation de la situation sociale en France. Le recul du pouvoir d'achat des Français en témoigne.
Nicolas Sarkozy a dû accomplir son périple chinois avec la précipitation des impatients. Même si les vingt milliards d'euros de contrats qu'il a arrachés à Pékin ont de quoi faire rougir de jalousie le plus talentueux des représentants de commerce, il se trouve que le président français n'était naturellement occupé que par la situation sociale qui se dégrade en France. Et pendant que le président français posait entre les magnifiques statues de l'armée de terre, il n'avait certainement en tête que le contenu du discours qu'il compte prononcer pour clôturer et tirer les grandes leçons de la dure semaine de grève dans les transports publics que vient de vivre la France. Bref, affiner «les annonces claires» promises par le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez
Sur la contestation sociale qui s'était cristallisée autour de la demande du maintien des régimes spéciaux de retraite est venue se greffer une revendication politiquement plus lourde pour Nicolas Sarkozy : la détérioration du pouvoir d'achat des Français. Autant sur les retraites, le président français pouvait compter sur une complicité tacite d'une grande majorité des Français et de leurs leaders d'opinion, autant sur la problématique du pouvoir d'achat, il se retrouve seul face à une coalition de mécontents. L'opposition socialiste, même dispersée, en cours de recomposition, a très bien senti la point de faiblesse et a commencé à appuyer là où cela faisait mal. Le toujours premier secrétaire du Parti socialiste ne peut s'empêcher d'ironiser : «Quand on a été élu sur le thème (du pouvoir d'achat), on doit être le président qui améliore le pouvoir d'achat, pas qui le détériore».
Un autre socialiste qui ne cache pas ses prétentions à prendre prochainement le leadership des socialistes , Laurent Fabius, verse dans la même veine mais avec un ton plus coriace et plus accrocheur : «Ce qu'on a retenu de sa campagne victorieuse (de M. Sarkozy) c'est je serai le président du pouvoir d'achat: promesse non tenue, totalement non tenue. Il y a deux ratages, le premier ratage, le plus sérieux, c'est le pouvoir d'achat. Le second, qui n'est qu'en partie lié à ce qui se passe en France, c'est l'euro cher». D'ailleurs, il est à signaler que Laurent Fabius fait partie des rares personnalités de gauche qui livre le plus intransigeant des constats du bilan Sarkozy lorsqu'il pointe «la novlangue officielle, cette communication érigée en propagande» : «On ferme brutalement 160 tribunaux, cela s'intitule «rapprocher la justice des citoyens». On supprime plus de 10.000 postes de professeurs par an, cela s'appelle «intéresser les enseignants». La taxation des malades est rebaptisée «responsabilisation des patients».
Signe que l'opposition s'apprête à bouger sur le sujet, sa décision de lancer un tract diffusé à 2 millions d'exemplaires et une affiche à 500.000 exemplaires frappés de ce slogan «Avec Nicolas Sarkozy gagner moins et payer plus» qui se veut un détournement du «travailler plus pour gagner plus».
Nicolas Sarkozy se doit de répondre à ses détracteurs avant que leurs discours ne trouvent un écho dévastateur auprès de l'opinion. Sur ce thème en particulier, de nombreux observateurs s'interrogent sur la marge de manœuvre dont dispose le président de la République surtout après le constat alarmant fait par son Premier ministre François Fillon lorsqu'il a évoqué «la France en faillite».
Autre sujet qui préoccupe Nicolas Sarkozy celui de voir que la France renoue avec la violence urbaine, notamment avec les nuits d'émeutes qu'a connu Villiers-le-Bel, dans le Val d'Oise, après la mort à moto de deux jeunes habitants de cités lors d'un contact avec une voiture de police. Ces violences rappellent à Nicolas Sarkozy celles de l'automne de 2005 lorsque l'étincelle était partie de Clichy-Sous-Bois après la mort de deux jeunes, électrocutés après une course poursuite avec la police. La ministre de l'Intérieur Michelle Alliot-Marie ne croit pas à la spontanéité de ces émeutes et croit déceler des mains manipulatrices dans l'ombre : «Il y a un certain nombre de personnes qui essayent de créer des incidents graves pour profiter de cette situation, pour commettre un certain nombre d'actions du type de celle qu'on a vues la nuit dernière (…) Qui et pourquoi ? Des personnes qui ont intérêt, sans doute pour couvrir certaines de leurs actions, ont intérêt à faire des amalgames et entrainer des personnes qui n'ont rien à voir avec elles dans tout ceci».


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