SM le Roi Mohammed VI a reçu, samedi 24 novembre à Fès, le président palestinien Mahmoud Abbas. La visite de travail du responsable palestinien intervient à la veille de sa participation à la conférence d'Annapolis. Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, a reçu samedi au Palais royal à Fès, le président palestinien Mahmoud Abbas qui a effectué une visite de travail dans notre pays. SM le Roi a réitéré, au cours de cet entretien avec le président Abbas, le soutien du Royaume à la cause palestinienne et au droit des Palestiniens à la création d'un Etat palestinien avec comme capitale la ville sainte d'Al-Qods. Un Etat viable sur tous les plans et permettant à la Palestine et à Israël de vivre côte à côte dans un climat de sécurité et d'harmonie. SM le Roi a rappelé également, à cette même occasion, que la question palestinienne est au cœur du monde musulman dans son ensemble. Le Souverain a rappelé en ce sens l'appel constant du Royaume pour une paix globale dans cette région névralgique. Une paix qui passe incontestablement pas la rétrocession par Israël de tous les autres territoires arabes occupés. La visite du président palestinien intervient le jour de son départ pour les Etats-Unis où il participera à la conférence internationale sur le Moyen-Orient, prévue mardi 27 novembre dans la ville d'Annapolis dans l'Etat de Maryland. Au cours de cet entretien, le président Abbas a informé SM le Roi des derniers développements de la question palestinienne dans la perspective de cette conférence internationale. Le président palestinien a ainsi rappelé le contexte et les résultats attendus de cette rencontre qui doit donner lieu à des négociations sérieuses et des pourparlers responsables sur tous les points du dossier. Le président palestinien a, en outre, remercié SM le Roi pour son soutien indéfectible en faveur de la cause palestinienne et pour «son action hautement salutaire à la tête du Comité Al-Qods pour la préservation du caractère et de l'identité de cette Ville sainte». Après cet entretien avec SM le Roi, suivi d'un déjeuner de travail, le président palestinien s'est envolé vers Annapolis. Le même jour, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taieb Fassi Fihri, s'est envolé pour sa part pour Washington. Et ce, pour représenter le Royaume à cette conférence internationale sur le Moyen-Orient. Le Maroc participe, en effet, à la conférence d'Annapolis en tant que membre du « Comité de suivi de l'initiative arabe de paix ». Comité qui comprend outre le Maroc, la Jordanie, Bahreïn, l'Arabie Saoudite, la Syrie, la Palestine, le Liban, l'Egypte, le Yémen, le Qatar, la Tunisie, l'Algérie et le Soudan. Les treize pays membres de ce comité chargé de promouvoir l'initiative de paix arabe relancée en mars 2007 à Ryad ont décidé, vendredi 23 novembre, lors d'une réunion tenue au Caire, de participer au niveau ministériel à la rencontre d'Annapolis. M. Fassi Fihri qui avait pris part à la réunion du Caire avait alors mis en exergue les efforts du Maroc en faveur des droits inaliénables du peuple palestinien, réaffirmant la «nécessité d'apporter aux frères Palestiniens le soutien nécessaire en cette conjoncture délicate». La relance des négociations de paix «doit ouvrir la voie à l'établissement de l'Etat palestinien indépendant et jouissant de tous les attributs de souveraineté» et à un règlement au Moyen-Orient basé sur «le retrait d'Israël de tous les territoires arabes occupés», avait souligné M. Fassi Fihri, dans une déclaration relayée par la MAP. Le ministre des Affaires étrangères a rappelé, par la même occasion, que l'initiative arabe de paix constitue le «seuil minimum positif, solide et sérieux», de par les principes et fondements de paix juste, globale et durable dont elle est porteuse. M. Fassi Fihri avait particulièrement insisté sur la nécessité, pour les Etats arabes, de prendre «une position unifiée et cohérente», basée sur une approche solidaire. À noter que la réunion d'Annapolis, tenue sous l'égide du président américain, George W. Bush, verra la participation des représentants d'une quarantaine de pays, ainsi que les représentants de plusieurs organisations et institutions internationales et régionales.