Le CCDH a entamé, vendredi 16 novembre, l'opération de distribution de cartes assurant la couverture médicale de base aux victimes des violations des droits de l'Homme . La première tranche des victimes des violations passées des droits de l'Homme et leurs ayants droit dans les provinces du Sud a obtenu, vendredi 16 novembre, des cartes leur garantissant le droit de bénéficier de la couverture médicale de base. Dans une cérémonie présidée par Ahmed Herzenni, président du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), 12 personnes parmi les victimes des violations passées des droits de l'Homme ont reçu leurs cartes relatives à la couverture médicale de base, en application aux recommandations de l'Instance équité et réconciliation concernant la réparation des préjudices individuels. Cette opération va toucher plus de 12.000 personnes au niveau national. Intervenant à l'occasion, M. Herzenni a souligné qu'«Il s'agit là d'un acquis important, et nous sommes fiers au CCDH de l'avoir mis en œuvre». Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence des bénéficiaires, de leurs familles et des représentants des sociétés civiles, il a été procédé à la distribution de ce premier lot de cartes de couverture médicale au niveau des provinces du Sud. Cette opération devra au total profiter à 3.448 personnes dans les trois régions du Sud du Royaume, tant parmi les victimes des violations de droits de l'Homme que de leurs ayants droit. M. Herzenni a déclaré que cette «mesure vise à renforcer le processus démocratique que connaît notre pays». Et d'ajouter, par ailleurs, qu'il veillera personnellement au déroulement de cette opération et que dans ce but, il réservera une visite mensuelle à Laâyoune, pour s'assurer du respect des règlements des dossiers des victimes des violations passées des droits de l'Homme.Cette opération a été précédée au mois de juillet par l'inauguration d'une section administrative du CCDH à Laâyoune. Celle-ci a eu pour tâche de procéder à la réception des documents relatifs à la demande de la couverture médicale au profit des victimes des violations passées des droits de l'Homme.Cette section reçoit quotidiennement une dizaine de personnes venues s'enquérir sur leur dossier. Des centaines de personnes ont recours à cette section pour de multiples raisons, dont le dépôt des plaintes pour abus de pouvoir ou la demande de médiation pour l'obtention des documents administratifs.«Ces mesures montrent la bonne volonté du Royaume de régler définitivement le dossier des droits de l'Homme dans cette région», a confié Mohamed Salem Cherkaoui, l'un des administrateurs de la section du CCDH à Laâyoune.