Le texte du projet de loi de Finances sera remodelé de manière à privilégier le volet social, affirme le président de la Commission des finances et du développement au Parlement, Amar Cheikh. Prévue pour lundi, la présentation de la loi de Finances devant les députés aura subi les aléas de l'actualité. Selon Amar Cheikh, président de la Commission des finances et du développement économique au sein de la Chambre des représentants, le texte n'est attendu qu'au milieu de la semaine. En effet, hier lundi, le Parlement s'est réuni en séance plénière pour se pencher sur les répercussions de la visite de Juan Carlos d'Espagne dans les deux présides occupés Sebta et Melillia. En outre, comme le souligne M Cheikh, le projet de loi n'a pas encore été adopté en Conseil de gouvernement. Globalement, affirme le président de la Commission, «nous aurons affaire à un budget transitoire». Aussi, estime-t-il, «nous devrions faciliter la tâche au gouvernement en sa première année». «L'idée est de donner le temps au gouvernement pour s'installer», affirme-t-il.Cela d'autant plus que le Budget 2008 a été préparé en grande partie par le gouvernement sortant. Toutefois cela n'empêche pas que le texte comporte des touches de l'actuel exécutif pour «faire face aux contraintes imposées par la conjoncture internationale», explique M. Cheikh. Pour le même responsable, le texte reflétera les grandes orientations du gouvernement. Il comportera outre le volet social érigé en priorité, des mesures concernant notamment le domaine fiscal. Ainsi, assure M. Cheikh, le texte que le gouvernement soumettra à l'approbation des parlementaires comportera, entre autres mesures, une réduction de l'impôt sur les sociétés qui passera de 35% à 30% ; ce qui répond en grande partie aux revendications soumises par le patronat au gouvernement. Il est également prévu dans le projet de loi de Finances de 2008 une réduction de deux points de la TVA qui passe de 20% à 18%. Une partie du budget de l'Etat sera, en outre, destinée à la régularisation de la situation fiscale des retraités. Pour le reste et comme il a été déjà annoncé, le Budget 2008 fera la part belle au social. Le gouvernement s'est engagé de maintenir le pouvoir d'achat des couches sociales les plus démunies. Son programme de politique générale annonce également des efforts à déployer au niveau de l'enseignement, de l'emploi et de la santé publique. En somme, estime M. Cheikh, le volet social s'accaparera cette année plus de 50% du budget de l'Etat. Pour l'heure, la commission n'a pas encore finalisé la constitution de ses organes. Et d'affirmer que l'examen de la loi des Finances «a déjà pris du retard». Le législateur prévoit, en effet, un délai de 70 jours pour l'examen et l'adoption du texte au niveau des deux chambres du Parlement. Le dernier délai pour l'adoption du texte étant le 31 décembre. Mais, cette limite dépassée, le gouvernement pourra toujours faire face aux dépenses courantes en ayant recours aux crédits provisoires.