La polémique entre le président de la fédération marocaine de lutte, Mohamed El Abdi, et le ministère de la jeunesse et des sports bat son plein. Blocage des assemblées générales, luttes intestines et un président qui pense que l'on cherche à l'évincer de son siège par tous les moyens . Tout a commencé par l'annonce ministérielle de la date de tenue de l'assemblée générale de la fédération marocaine de lutte, prévue pour le 8 décembre dernier. Ceci sachant que les bureaux formés à l'issue des précédentes assemblées n'ont pas été retenus et dont la crédibilité n'est pas le caractère le plus marquant. Des faits qui n'ont pas manqué de susciter la colère de Mohamed Abdi. Le président de la fédération accuse le ministère de prendre la partie de ses détracteurs et qui ne sont autres que les présidents des ligues régionales. Poussé à bout, Hadj Abdi s'est référé aux tribunaux pour réclamer justice. Contacté par ALM, le ministère de la jeunesse et des sports récuse formellement ces accusations et dit n'être du côté de personne si ce n'est celui de la légalité. Une légalité qui consiste à appliquer les dispositions statutaires de la fédération et qui stipule la tenue de l'assemblée générale avant le 31 décembre. Une autre date a été annoncée et ce sera le 22 décembre. L'occasion de se demander si cette fois ça sera la bonne. Les présidents des ligues régionales, pour leur majorité et à leur tête Mohamed Saïboub, président de la ligue centre Sud et Fouad Meskout du club Rachad Jdidi, déclarent vouloir apporter du sang neuf au sein de la fédération. À commencer par le haut. Abdi, quant à lui, se dit prêt à partir mais à une seule condition : le départ de Saïboub et de Meskout. « Puisqu'on est trois à avoir créer tant de problèmes qui ont altéré la bonne marche de la fédération, on doit tous partir » déclare -t-il. Pour le président , il est impératif, pour sortir de cette crise on ne peut plus tentaculaire, qu'un comité ministériel soit constitué. Un comité qui aura pour rôle de faire appel à toutes les parties concernées et que chacun donne sa version des faits en vue d'une solution. Il y va de l'intérêt de ce sport olympique qui a ses hommes et ses amateurs. Le combat mené actuellement ne pourrait en aucun cas lui rendre service. Un changement s'impose pour sortir cette discipline des résultats négatifs et des tournois médiocres dans lesquels elle patauge. Une chose est sûre, le 22 décembre prochain risque de changer plus d'une donne. L'assemblée générale est souveraine.